À l'occasion de la Journée internationale de la mémoire transgenre, une cinquantaine de sympathisants et militants se sont retrouvés dimanche place Kléber à Strasbourg.
Cette année, 368 personnes transgenres ont été tuées ou suicidées dans le monde, parce que, reconnues de sexe masculin ou féminin à leur naissance, elles ressentent profondément que leur identité est autre. Ce chiffre pourrait être bien plus important, car dans de nombreux pays, les statistiques n'existent pas. Pour dénoncer le nombre des victimes de transphobie, ici et ailleurs, un rassemblement a eu lieu dimanche après-midi, place Kléber à Strasbourg à l'occasion de la 20e journée internationale de la mémoire transgenre.
Mais les participants ont aussi voulu dénoncer leur difficulté personnelle à vivre, tout simplement, comme tout le monde. Alors que "les sources pour s'informer de la transidentité sont nombreuses, les gens ne s'informent pas et se contentent de ce qui se raconte de bouche à oreille, malheureusement, ça ne nous aide pas" regrette Nathan. "Qu'est-ce qui justifie que telle ou telle personne va gagner moins à la fin du mois, c'est parce que justement on peut la classifier. Par le simple fait qu'on existe, on remet en question ce système-là, on visibilise cette discrimination et bien sûr ça dérange le système en lui-même", souligne Lea Raya, membre du Support Transgenre Strasbourg, une association co-organisatrice (avec Est Trans) de ce rassemblement.