Le tribunal correctionnel de Strasbourg a relaxé lundi un couple poursuivi pour avoir refusé l'administration à son fils du vaccin obligatoire contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite (DT Polio), a-t-on appris auprès des avocats.
Le tribunal correctionnel de Strasbourg a relaxé lundi un couple poursuivi pour avoir refusé l'administration à son fils du vaccin obligatoire contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite (DT Polio).
L'affaire avait démarré au mois de mai lorsqu'un médecin du centre de vaccination international de Strasbourg avait refusé de vacciner le bébé contre la fièvre jaune, après avoir constaté qu'il n'avait pas reçu le DT Polio. La famille était venue le consulter afin de pouvoir partir au Gabon où la mère de famille, militaire, devait être affectée. Elle est depuis partie seule au Gabon, au mois de juillet, laissant en France son compagnon et son fils, aujourd'hui âgé de 21 mois.
"Il n'y a pas d'étude sur le long terme sur les effets de la vaccination", a expliqué lundi Mickaël Lecomte, le père de famille, présent seul au tribunal. "Eux défendent la vaccination, moi je défends mon enfant", a-t-il ajouté. L'association Info Vaccins France, qui soutient M. Lecomte, a souligné dans une lettre adressée à François Hollande que le vaccin "DTP n'est plus disponible sur le marché français depuis 2008".
Demandant l'"abrogation de toutes les lois d'obligations vaccinales", cette association déplore qu'on ne trouve plus dans les pharmacies françaises de vaccins trivalents (DT Polio), mais des vaccins tétravalents, pentavalents, voire hexavalents, censés protéger également contre la coqueluche, une forme de méningite et l'hépathite B, alors que la vaccination contre ces maladies n'est pas obligatoire.
Daniel Floret, président du Comité technique des vaccinations, a reconnu que "la situation actuelle est intenable: il y a une vaccination obligatoire contre trois maladies, mais en pratique il est extrêmement difficile de ne recevoir que ces vaccins". M. Floret a toutefois souligné qu'"on court beaucoup plus de risques d'avoir une coqueluche ou une hépatite à haemophilus" en Afrique, "où on ne vaccine pas contre l'haemophilus que d'avoir le diphtérie ou le tétanos".