Une fresque géante en gare de Strasbourg, l'aviez-vous remarquée ? Elle se trouve dans le hall central. Si si, juste au-dessus du voyageur aveuglé qui guette la voie de son train... C'est du street art, imaginé par l'artiste Antu.
La prochaine fois que vous passez par-là, levez les yeux ! La gare de Strasbourg a confié l'un de ses murs à Antu. "En gare, évadez-vous !", c'est le message de l'artiste. Des couleurs et un peu de nature, pour égayer le quotidien des voyageurs. Mais pour apercevoir ce graffiti, il faut se dépêcher. Car le principe du street art, c'est que, bien souvent, l'oeuvre est éphémère...
Art de rue, art engagé
L'art urbain, ou le street art, a envahi les murs des États-Unis fin des années 60, début des années 70, avant de traverser l'Atlantique, une dizaine d'années plus tard. Ce mouvement artistique contemporain comprend toutes les formes d’art réalisé dans la rue, ou dans des endroits publics. Trottoir, rues, parcs, métro : l'environnement est une toile géante pour ces artistes. Leurs méthodes vont du graffiti, au graffiti au pochoir, des posters, ou encore des installations de lumière.Le street-art a depuis rencontré un large succès auprès du grand public, et une reconnaissance grandissante. Il est reconnu comme un véritable courant artistique, avec ses codes et sa "communauté" d'artistes. Et l'un de ses codes, c'est l'engagement. Cet art se nourrit de l'actualité pour délivrer des messages politiques.
Problème : le street art, sans autorisation, est illégal, car considéré comme une dégradation de biens publics. Ces auteurs s'exposent à des amendes, voire des peines d'emprisonnement.