Strasbourg : trois stations-outils en libre-service ont été installées pour permettre aux cyclistes de réparer les vélos

La ville de Strasbourg a mis en place le 12 juin trois stations outils à disposition des cyclistes. L'objectif est clair en ces temps post-covid : inciter encore davantage les habitants à prendre leur vélo pour leur déplacement.

"C'est génial!", s'exclame Simone, retraitée et adepte du vélo depuis toujours. Cette Strasbourgeoise voulait justement regonfler ses pneus, direction les boutiques spécialisées, sauf que l'une s'est faite vandalisée ses outils et l'autre les a prêtés et jamais revus. Alors, cette station-outil située au pied de la Cité de la musique et de la danse, tombe à pic. 

"Je parcours une centaine de kilomètres par semaine, précise Simone, alors j'ai souvent besoin de regonfler mes pneus, c'est bien pratique". La ville de Strasbourg a ainsi positionné trois stations-outils dotées d'un gonfleur, d'un tournevis et de quelques clés utiles pour les petits dépannages, comme régler une selle ou resserrer un frein récalcitrant.

"C'est vrai que leur installation tombait bien, avec le déconfinement, de nombreux Strasbourgeois ont ressorti leur vieux vélos et ont besoin de menus réparations, mais cette idée date d'avant le covid, précise Jean-Baptiste Gernet, adjoint en charge des mobilités alternatives à la ville de Strasbourg. Le vélo à Strasbourg, c'est tout un écosystème, il faut des pistes cyclables bien sûr, de dimensions variées, mais aussi des services pour qu'une culture vélo se mette en place", explique encore le jeune adjoint. Avec peut-être dans l'idée aussi que Strasbourg ne vive plus sur ses acquis. En effet, en 2019, la capitale européenne était toujours en tête des villes cyclables de plus de 200.000 habitants, un palmarès établi par la fédération française des usagers de la bicyclette (FUB), avec un bémol, Strasbourg se reposerait sur ses lauriers justement.

Corinne s'arrête à son tour près de la station-outils. "Oh moi, ça fait plus de 30 ans que je fais du vélo à Strasbourg. C'est mon moyen de transport quotidien, je n'utilise la voiture que pour les grosses courses ou les vacances, alors j'ai tout le temps besoin de regonfler mes pneus". Elle s'approche de la station-outil. "Oui, c'est une bonne initiative, au moins pour le gonfleur, peut-être y aura t-il des petits ajustements à faire", ajoute-t-elle. En effet, pour utiliser les outils, il faut porter son vélo pour le poser sur la barre d'accroche. Pas évident si le vélo est lourd ou si on n'est pas trop costaud.

Pour l'instant, trois stations-outils ont été installées. L'une à Etoile donc, une autre près du parking Pierre de Coubertin, le long du canal de la Marne au Rhin et enfin une dernière à la gare rue Wodli en face du technicentre de la SNCF. Une quatrième devrait être implantée près de la Laiterie quand les travaux seront terminés. "C'est à l'étude, on attend l'expérimentation des trois premières. Mais vous voyez, celle de Wodli a déjà été vandalisée cette nuit, le 18 juin. Quelqu'un a volé tous les outils. La crainte de ce type d'exaction, c'est justement ce qui avait freiné la mise en place de ces stations-outils", regrette Jean-Baptiste Gernet. Pas question de renoncer pour autant pour l'instant, l'adjoint aux mobilités alternatives l'assure, elle va être réparée au plus vite.

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