Tram nord de Strasbourg : un maire s'oppose au projet, "la pollution et les nuisances vont être déplacées sur notre commune"

Lors d'une conférence de presse organisée ce mardi 17 septembre, le maire de Bischheim a rappelé son opposition au projet d'extension du tramway nord de Strasbourg. Il invite tous les habitants à s'exprimer à l'occasion de l'enquête publique qui va se poursuivre jusqu'au 18 octobre.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Baptisée "C'est un projet en carton mais rien n'est plié !", la campagne de communication de Jean-Louis Hoerlé, maire de Bischheim, s'en prend au projet du tram nord devant relier sa commune et celle de Schiltigheim à la gare de Strasbourg. Un projet pourtant bien ficelé, sur les rails depuis son lancement en 2020 par l'Eurométropole de Strasbourg (EMS) et soumis aux habitants via une enquête publique depuis quelques jours. 

Jean-Louis Hoerlé et ses adjoints ont exposé les grands axes de leur campagne et tout le mal qu'ils pensent de ce projet lors d'une conférence de presse ce mardi 17 septembre. C’est-à-dire rien moins que la dégradation de l'offre existante de transports en commun et du cadre de vie des Bischheimois. Les mesures complémentaires qui accompagnent le projet sont jugées trop contraignantes, voire inacceptables.

Des effets secondaires jugés nuisibles

À commencer par la piétonnisation du début de la rue de Bischwiller à Schiltigheim, notamment, l'une des principales artères de la ville. Ce point modifiera les plans de déplacements et de circulation avec de lourdes conséquences, selon le maire. "L'épine dorsale est ouest de Bischheim va être engorgée, saturée, malgré l'étude qui a été faite". Face au projet défini par l'EMS, Jean-Louis Hoerlé rappelle les besoins de sa commune. "Nous réclamons depuis 3 ans un plan de déplacement urbain englobant tous les modes de transport, que ce soit pour le piéton, le vélo, la voiture ou les poids lourds, cela pour l’ensemble du secteur nord. Pour tout cela, aucune précision n'a été apportée".

En conclusion, c'est l'asphyxie de Bischheim que redoute l'élu. "Les reports et les contraintes, avec la piétonnisation, la plantation d'arbres, allégeront sans doute Schiltigheim, mais la pollution et les nuisances vont être déplacées sur notre commune. Ceux qui ne pourront pas prendre les transports en commun seront obligés de faire des kilomètres en plus dans leurs déplacements en voiture".

Les opposants se multiplient

Avant qu'il ne soit trop tard, le maire incite donc la population à venir s'exprimer avant le 18 octobre, date de clôture de l'enquête publique. "C'est au public de faire état de leurs doléances dans les registres auprès par des commissaires enquêteurs pour que l'enquête publique puisse en tenir compte".

Le maire, ses adjoints, militants et élus locaux, toute étiquette confondue, ne sont pas les seuls à s'opposer au projet. Du côté des riverains, trois associations se sont constituées en collectif. Là aussi, les aménagements prévus en dehors du tracé du tramway ne passent pas, notamment place de la gare, avenue des Vosges et place de Haguenau, laquelle doit être transformée en parc urbain de 16 hectares.

Le tram nord rejoindra Schiltigheim et Bischheim à la gare de Strasbourg à l’horizon 2026-27. Le projet porté par l'EMS prévoit cinq kilomètres de voies nouvelles, neuf nouvelles stations pour un coût global estimé à 268 millions d'euros.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité