VIDEO - Quand le Racing club de Strasbourg ramenait la Coupe de la Ligue à la Meinau

Pour ouvrir positivement cette semaine de finale qui verra s'affonter Strasbourg et Guingamp samedi 30 mars à Lille, replongeons-nous dans d'agréables souvenirs : le Racing a déjà remporté deux fois la Coupe de la Ligue en 1997 et 2005. Les images font toujours frissonner de joie les fans.

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Des trophées, soyons honnêtes, le Racing n'en n'a pas soulevés des tonnes dans son existence vieille de 113 ans. Alors ils ont marqué, forcément. Le titre de champion de France de Première division en 1979 tient la corde de plus grand souvenir de tous les temps pour les supporters. Ceux qui ont jalonné son parcours dans les divisions inférieures, ces dernières années notamment, ont une saveur particulière puisqu'ils étaient synonymes de montées successives: champion de National en 2016, de Ligue 2 en 2017 (division que les Strasbourgeois ont également dominé en 1977 et en 1988).


Six coupes dans l'escarcelle

Et puis il y a les coupes donc. De France d'abord, le Racing en a remportées trois, en 1951, 1966 et 2001. La Coupe de la Ligue souffre d'un petit déficit de prestige par rapport à la vieille dame, mais ne faisons pas les difficiles, les deux victoires strasbourgeoises de 1997 et 2005, face à Bordeaux et Caen font belle figure dans la vitrine aux trophées. Et pour être totalement complets, ajoutons-y un succès en 1964, dans une première tentative de compétition assez approchante de la Coupe de la Ligue habituelle.
 

L'entraîneur, lui, fait son match avant, dans la préparation
Jacky Duguépéroux, ex-entraîneur du Racing


1997-2005, donc. Huit années se sont écoulées entre les deux finales remportées par le Racing en Coupe de la Ligue. Le trait d'union entre ces deux beaux moments de l'histoire du club s'appelle Jacky Duguépéroux: celui qui a été champion de France avec Strasbourg en 1979 est devenu entraîneur. Il mène aux destinées du Racing de 1995 à 1998, puis de 2004 à 2006, et a donc soulevé les deux coupes dorées.
 
De secret pour gagner, il n'en livre pas, mais assure qu'il faut avant tout "préparer le match techniquement et tactiquement". Comme tous les autres, à vrai dire. Et il l'affirme, "l'entraîneur fait son match avant, dans la préparation". Pour preuve, sa chemise déjà trempée de sueur par sa causerie d'avant-match, avant même de monter dans le bus vers le stade. "Il faut jouer sur ses valeurs. Même si l'émotionnel est là, dans la tête des joueurs... Mais on a préparé le match, regardé des vidéos, détecter forces et faiblesses de nos adversaires... Il faut se concentrer là-dessus, l'adrénaline arrive le jour du match."
 

Un but de Niang, une frappe de Devaux, et l'explosion

Une adrénaline dont Yassine Abdessadki n'a rien oublié. Le milieu de terrain a porté le maillot ciel et blanc pendant dix ans, entre 1998 et 2008, et a donc triomphé en 2005 au Stade de France, face à Caen. "Il y avait de l'euphorie. Je me souviens d'une ambiance évidemment extraordinaire. Etouffante même. On a du mal à respirer dans ce stade, c'est très particulier!"
 

Ouvrir le score, une délivrance pour tout le monde
Jacky Duguépéroux, ex-entraîneur du Racing


Et le passeur décisif de se replonger avec plaisir dans les détails de cette finale. "Le bruit, l'ambiance, le scénario... Sur le but, je frappe la balle en première intention, brossée, en demi-volée, et le ballon arrive "aux cordeaux" à Mamad' [Mamadou Niang, auteur de l'ouverture du score strasbourgeoise, NDLR], il est bien placé, là où je l'avais imaginé, et il marque un but magnifique... Ouvrir le score, c'était la délivrance pour tout le monde... le match était lancé!" But fêté avec les supporters, alors placés juste derrière le but. "L'ambiance était incroyable, le tifo avant le match, magnifique..."
 

Le second but, une frappe limpide de Jean-Christophe Devaux sur coup franc, lui laisse des souvenirs tout aussi forts. "Quand il prend son élan, qu'il frappe et qu'elle passe juste sous la barre... c'est l'explosion encore! On le voit à son visage d'ailleurs, il est euphorique, transcendé! Et là, on sent qu'on a fait un grand pas vers la victoire..."
 

Un trophée que le joueur, qui évolue aujourd'hui, à 38 ans, sous les couleurs du petit club allemand de Kehl, expose toujours dans son salon. "Il est bien en place... mes enfants m'en parlent, me posent des questions, on en rediscute volontiers!"
 

"50/50", pour Jacky Duguépéroux

Côté conseils, les deux "anciens" sont sur la même longueur d'onde: "rester concentrés sur ce qu'ils savent faire, ne pas se prendre la tête sur l'évènement, glisse Abdessadki. Ils ont un beau potentiel, le groupe a plein de qualités... ils peuvent rentrer dans l'histoire!"

Duguépéroux se méfie lui de Guingamp, qui, "malgré sa mauvaise saison, ils ont encore des possibilités de se sauver... sur un match, tout est possible!, c'est du 50/50". D'autant que Strasbourg "est toujours plus à l'aise contre des équipes plus fortes qu'elles, c'est ce que je lis, j'entends, plutôt que contre celles qui sont derrière elles... Mais l'entraîneur a assez d'expérience pour décortiquer ça, et trouver les mots justes avant la finale". Comme ceux que lui avaient su dire à ses joueurs à deux reprises, avant de soulever la coupe tant convoitée. 
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