VIDÉO. Ce projet de centrale photovoltaïque sur l'eau pourrait alimenter 10.000 foyers en électricité dans le Bas-Rhin

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Installer des panneaux photovoltaïques sur l'eau. Le concept existe et se développe de plus en plus. Plusieurs projets sont sur les rails dans la région. Dernier en date à Kurtzenhouse, où la municipalité vient de signer avec un fournisseur d'électricité pour une installation de 13 hectares sur une gravière. ©France Télévisions

D'ici à 2026, 42.000 panneaux solaires devraient voir le jour sur la gravière de Bischwiller (Bas-Rhin). Ces installations sur l’eau ont le vent en poupe, car elles affichent un meilleur rendement que sur la terre ferme. D’autres projets sont lancés dans le département.

La gravière de Bischwiller (Bas-Rhin) va accueillir une centrale photovoltaïque, opérationnelle en 2026. Sur ses eaux, 42.000 panneaux solaires flottants devraient produire 27 gigawattheures par an, l’équivalent de la consommation de 10.000 foyers. L’électricité sera injectée localement dans le réseau.

La centrale coûte 25 millions d’euros et sera construite par Iberdrola, le géant espagnol de la production d’électricité, sur la partie sud inutilisée de la gravière qui appartient à la commune voisine de Kurtzenhouse. La partie nord est encore exploitée par Eqiom Granulat, une entreprise qui produit des matériaux de construction.

Des études sur l’impact environnemental de cette centrale sont prévues avant le début des travaux, mais le constructeur est confiant : les panneaux sont installés sur des flotteurs, aucune installation en dur n’est prévue.

Meilleur rendement

Les panneaux placés ainsi sur l’eau seraient plus productifs que s’ils étaient implantés dans un champ. "On va se servir de la technologie de panneau bifacial qui va aussi utiliser la réverbération du soleil sur l’eau, explique Jérémy Martin, chef de projets Iberdrola dans le Grand Est à notre équipe de reportage. L’eau va refroidir les panneaux et permettre une meilleure production sur l’ensemble de la centrale."

Une centrale sur l’eau évite aussi de grignoter du foncier ou des terres agricoles. Le maire de Kurtzenhouse, qui travaille sur le projet depuis trois ans, espère aussi y trouver des revenus supplémentaires, de l’ordre de 20% du budget communal actuel. "On n’a aucune activité économique dans le village, mais on a du patrimoine historique à rénover, notamment un corps de ferme voué à la démolition", précise le maire de Kurtzenhouse, Marc Moser.

Face à ces avantages, plusieurs projets sont en cours dans le Bas-Rhin, richement doté en gravières : à Leutenheim, Dalhunden, Gambsheim, Illkirch-Graffenstaden, Eschau et Bischoffsheim.

 

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