Les températures vont continuer à grimper jusqu'à la fin de la semaine, au plus grand dam des agriculteurs. Des chaleurs qui ont un impact direct sur le travail des agriculteurs, notamment dans l'Aube, où l'un deux, installé depuis 30 ans, se trouve face à une situation inédite.
Un soleil au zénith et des plantations assoiffées. Agriculteur à Lassicourt dans l'Aube depuis près de 30 ans, Denis Hunin affronte une situation inédite.
"Les plantes sont totalement asséchées. Elles sont dignes d'un 15 octobre", se désole l'Aubois.
Même constat, dans le pré adjacent, où un troupeau de vaches vient habituellement brouter. Avec 33 degrés à l'ombre,l'herbe est entièrement jaunie, le terrain, désertique. "Du paillasson", regrette Denis Hunin.
Deux à trois litres de lait produits en mois chaque jour
Avec moins de maïs et des prairies arides, l'éleveur doit acheter des céréales et puiser dans ses stocks d'hiver pour nourrir ses 250 vaches. Résultat : un coût de production qui augmente de 15 à 20 % auxquels s'ajoutent de plus faibles rendements.
"La conséquence directe, c'est 2 à 3 litres de lait par jour en moins de produits par jour", estime Denis Hunin.
Ce jeudi, Météo France a placé l'Aube en vigilance orange canicule. Confrontés à des problèmes de trésorerie, certains éleveurs envisagent de revendre leur cheptel.