Le débit de la Seine et de ses affluents a été réduit pour permettre la bonne tenue des épreuves et des festivités des Jeux olympiques et paralympiques. À partir de ce week-end, les lâchers d'eau vont être accentués pour les lacs réservoirs de la Marne et l'Aube, augmentant fortement le débit des cours d'eau en aval.
Avant la tenue des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, le débit de la Seine était surveillé de près. L'État avait demandé de manière exceptionnelle à Seine Grands Lacs, l'organisme qui gère les ouvrages qui permettent de réguler le débit du fleuve parisien et de ses affluents, de modérer les restitutions d'eau.
Les lâchers d'eau en aval, et donc dans la Seine, ont été fortement ralentis, et le niveau des lacs-réservoirs est donc plus élevé qu'habituellement à la même période de l'année. En ce 30 août, le lac du Der qui alimente la rivière Marne et celui d'Amance-Temple qui alimentent l'Aube sont respectivement remplis à 77 et 86 % de leur capacité.
Alors que les Jeux olympiques sont derrière nous et que les épreuves en eau libre des Jeux paralympiques vont avoir lieu dans les tout prochains jours, Seine Grands Lacs va débuter dès le week-end du 31 août et du 1er septembre des lâchers d'eau importants.
Les usagers des rivières appelés à la prudence
"Seine Grands Lacs est susceptible d’augmenter en quelques jours le débit de la Marne de
50 m3/s et de l’Aube de 25 m3/s au maximum, afin de retrouver le niveau 'normal' de remplissage de ses lacs en cette période", précise l'organisme dans un communiqué diffusé ce vendredi 30 août 2024.
L'objectif est de permettre aux lacs-réservoirs d'abaisser leur niveau de remplissage, afin d'avoir de la place pour stocker les éventuelles prochaines crues de l’automne ou de l’hiver à venir.
Mais cette augmentation rapide du débit de la Marne et de l'Aube risque de surprendre les usagers de la rivière comme les pêcheurs, les kayakistes ou les nageurs. Seine Grands Lacs les appelle donc à "la plus grande prudence en prévision de ces variations" présentées comme "plus importantes que les étés précédents."
Il faut compter entre huit à dix jours pour qu'un changement dans le débit en aval du lac du Der ou de l’un des trois autres réservoirs, ait des répercussions à Paris. L'augmentation du débit dans la Marne et l'Aube n'aura donc pas de conséquences sur les épreuves des Paralympiques, avec toutes les épreuves de triathlon programmées le 1er septembre.
L'organisme rappelle que ces débits "resteront plafonnés, si nécessaire, pour éviter toute conséquence sur les terres agricoles". Seine Grand Lacs a deux missions principales : la prévention des inondations, habituellement en automne et en hiver, et le soutien d'étiage pendant l'été, pour éviter que le niveau des cours d'eau soit trop bas en raison de la sécheresse.