A la veille de la journée internationale des femmes, l'Insee fait un point sur les inégalités femmes/hommes. Activité, temps de travail, salaires, elles sont un peu plus marquées dans le Grand-Est que dans le reste de la France, notamment dans les Ardennes.
Selon les dernières analyses de l'Insee, dans le Grand-Est, les inégalités d'accès à l'emploi entre les hommes et les femmes se sont réduites depuis 25 ans, mais restent parmi les plus fortes de France.
Les femmes, les hommes et les salaires dans le Grand-Est
En moyenne, en 2015, les femmes gagnaient entre 16 et 18% de moins que les hommes en Champagne-Ardenne (18% dans les Ardennes, 18,4% dans l'Aube, 18,3% dans la Marne et 16,3% en Haute-Marne). C'est un peu mieux qu'en 2012 même si la progression reste inférieure à 1 point.Les femmes sont de mieux en mieux représentées dans la vie politique locale mais minoritaires aux postes de responsabilité. Un seul département du Grand-Est et neuf établissements publics de coopération intercommunale sont présidés par une femme. La fonction de maire est encore exercée à plus de 85% par un homme notamment dans les grandes communes.
Les hommes, les femmes et l'emploi dans le Grand-Est
Dans les Ardennes, on retrouve l'un des taux d'emploi les plus bas de France 53,5% avec le Pas-de-Calais, la Haute-Corse et les Pyrénées-Orientales. En revanche, dans la Marne et en Meurthe-et-Moselle, ce taux est le plus important du Grand-Est. Dans ces départements, les femmes sont en moyenne plus diplômées ce qui favorise l'accès au travail.Autre explication : dans la Marne, le tertiaire est très représenté, un secteur moins touché par la crise et plus féminisé alors que dans les Ardennes, le secteur industriel est particulièrement présent et en difficultés.
En Haute-Marne et dans la Meuse, cet écart entre les femmes et les hommes est aussi l'un des plus élevés de métropole.
Dans l'Aube, le taux d'emploi féminin était fort dans les années 90 : 7 femmes sur 10 travaillaient (l'industrie du textile, un univers très féminisé n'y est pas pour rien).
Dans la majorité des départements de la région, la part des inactives dépasse le niveau national sauf dans la Marne et le Bas-Rhin. Inversement elle est particulièrement élevée en Moselle et surtout dans les Ardennes (18,7%) soit le 3ème département de France après la Haute-Corse et le Pas-de-Calais.
L'inactivité concerne surtout les mères de famille nombreuse et les mères de jeunes enfants de moins de 3 ans.