INSOLITE. Cinq noms de villages drôles voire "Trécon" en Champagne-Ardenne

Dans la catégorie humour et noms de villages, la Champagne-Ardenne tient son rang, certes loin de Montcuq, ou de Y, certaines appellations laissent notre imagination inventer des origines farfelues. Mais la réalité est souvent plus sérieuse. Entre mythes et histoires, découvrez les origines des cinq communes aux noms les plus drôles de la région.

Montcuq (Lot), Poils (Nièvre), Saïx (Tarn), ou encore Arnac-la-Poste (Haute-Vienne), mais aussi Angoisse (Dordogne), Bidon (Ardèche), Mouais (Loire-Atlantique), ou même La Conne (Dordogne) sont tout en haut du podium des noms de villes et villages, ou hameaux les plus drôles de France.

Ces communes nous font sourire, et déclenchent instantanément le selfie quand on passe le panneau. Personne ne résiste en effet à l'envie par exemple d'immortaliser son passage devant l'un ou l'autre ces villages qui ont hérité de leur histoire d'un nom insolite, farfelu ou étrange, voire parfois difficile à assumer quand on indique son adresse.  

Le "Trécon" de la Marne

En Champagne-Ardenne, aussi, on a hérité de la géographie et de l'histoire de certains noms de villages qui font sourire. Habiter Trécon, mais être seulement Tréconniers. C’est ce que peuvent dire les habitants de cette commune de la Marne. Pas plus bêtes que les autres Tréconniers auparavant, ils doivent leur titre aux trois collines du village. Un nom loufoque qui leur permet d’adhérer au groupement des 200 communes aux noms burlesques. 

Corps-Nuds en Bretagne, Monteton en Nouvelle-Aquitaine, la liste des membres de l'association est aussi longue qu'amusante, et les membres ont un objectif commun : sortir de l’anonymat et de faire connaître leurs noms particulièrement atypiques. Cette appellation semble faire rêver, particulièrement les voleurs. Régulièrement, le panneau d'accueil à l'entrée du village disparaît. S'il a dû être remplacé de nombreuses fois, Trécon, doit quant à lui rester à Trécon. 

Montfion est devenu Saint-Amand-sur-Fion 

 

Saint-Amand-sur-Fion… Un nom qui fait ricanner les touristes, mais qui est bien celui d’une commune rurale d’un millier d’habitants de la Marne. La première partie « Saint-Amand » est liée à la religion chrétienne et à ses racines latines signifiant "l’aimable", soit « un être digne d’être aimé ». La seconde partie ne fait pas pour autant référence à l’expression vulgaire qui rend le nom de la commune risible. 

Le fion est la rivière qui sépare le village en deux rives distinctes et qui affluent de la Marne, elle-même affluente de la Seine. Le fion lui-même doit son nom au mot latin Flumen signifiant fleuve ou rivière. Des explications moins amusantes que ce que peut laisser imaginer le nom de la ville. Et encore, le village était nommé Montfion à la révolution française.

Goncourt, la ville qui concurrence le prix


Vous connaissez peut-être le prix Goncourt récompensant chaque année une œuvre littéraire française, mais saviez-vous qu’il existe aussi la commune Goncourt ? Un nom directement lié à la compétition de livres puisque ce sont bien les frères Goncourt à l'initiative du concours, qui ont inspiré l'appellation de la commune de Haute-Marne. Le paradoxe est tel que, même s’ils ont passé la majorité de leurs vacances, lorsqu'ils étaient adolescents, dans le domaine acheté par leur papa dans ce village, Edmond et Jules Goncourt détestaient s’y rendre. 

Mais la reconnaissance littéraire des frères reste une fierté pour les habitants. Même s’ils sont aujourd’hui rattachés au regroupement de communes de Meuse-Rognon, Les Goncourtois, continuent ainsi d’honorer la mémoire de la famille des écrivains. Une manière aussi d'offrir de la visibilité au village, et surtout dans le monde des académiciens. Hervé Bazin a par exemple légué sa bibliothèque personnelle à la médiathèque de la ville. Des ouvrages comprenant évidemment toutes les œuvres primées au prix Goncourt depuis 1983.

Un Sy sans Omar dans les Ardennes


Sur Internet, lorsqu'on écrit SY comme mot-clé, les résultats de la recherche nous proposent l'acteur, mais aussi la commune rurale. Et pourtant, à SY, le maire ne s’appelle pas Omar, mais Bruno Deswaene. Si le célèbre acteur français  était à l'automne 2021 en tournage dans les Ardennes, personne ne sait s'il a fait une halte ici. Mais une chose est sûre, c'est que les Sygois et les Sygoises s'appelaient déjà ainsi bien avant la naissance d'Omar Sy. 

 "Il semblerait que cela soit dû aux moines Chartreux qui étaient au Mont-Dieu et exploitaient les terres des comtes de Rethel, suzerains de SY. Il semblerait qu'ils aient délimité leur champ d'exploitation en commençant par SY, et ce qui se raconte c'est que SY vient de "ICI" pour démarrer leur limite d'extension.", explique le maire de la ville.

Poilcourt-Sydney, un lien avec la pilosité des australiens ? 


Pendant la Première Guerre mondiale, il y a eu les poilus, mais aussi les Poilcourtois qui ont récupéré Sydney. Le nom de cette grande ville australienne a été rajouté à Poilcourt en hommage aux troupes australiennes qui ont contribué à la libération de l’Ardenne en 1918. 

Poilcourtois, PoilcourtoisesPolicurtiens, ou encore Policurtiennes Tous ces noms font référence aux résidents de Poilcourt-Sydney dans les Ardennes. Difficile d’envisager un village habité par des individus aux longues chevelures. Et pourtant, la pilosité n’a aucun rapport avec le nom de commune puisque la première partie provient bien d’un homme Roman Paulus auquel on a ajouté cortem, ce qui signifie « La ferme de Paul ».

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