Les refuges débordés par l’augmentation des abandons liée à la hausse du prix des produits animaliers

L’augmentation du prix des produits animaliers pousse de plus en plus de propriétaires à abandonner leurs animaux. Les refuges enregistrent une hausse des arrivées alors que les places dans les centres manquaient déjà. Autre conséquence : les adoptions sont en berne.

Le phénomène touche tous les refuges champardennais. Depuis quelques mois, et l’augmentation générale du coût de la vie et des produits animaliers, ils recueillent de plus en plus d’animaux abandonnés. D’un autre côté, les places dans les centres d’accueil sont limitées. 

Au refuge de l’association Les Amis des Bêtes à Ormes (Marne), la situation est critique d’après sa présidente, Rolande Boyard : "En temps normal, nous accueillons une petite centaine d’animaux dans notre refuge. Mais depuis quelques mois, c’est devenu dramatique. Aujourd’hui, nous en avons plus de 140. Cela ne s’arrête plus, chaque jour, on reçoit au moins trois appels de personnes qui souhaitent nous laisser leur animal."

Depuis le début de l’année 2022, les croquettes et les pâtés ont augmenté de 13 %. Et ce n’est pas fini, car d’après Michel-Edouard Leclerc, interrogé par nos collègues de RTL, les produits animaliers connaîtront une hausse de 41 % de plus en 2023.

 

Plusieurs facteurs expliquent cette inflation. La matière première et l’énergie flambent. À cela, s’ajoute une pénurie de protéines due à la grippe aviaire. Même la litière est concernée. 

Cette réalité pénalise les propriétaires, mais aussi les refuges. "Vous savez, 140 animaux, ça demande beaucoup de soins et de nourritures, explique Rolande Boyard. Or, nous vivons exclusivement grâce aux dons de particulier. Nous réussissons encore à nous débrouiller, mais c’est très dur. Nous allons devoir faire encore plus de collectes dans des supermarchés et dans des événements comme le marché de Noël."

Une baisse des adoptions

Dans le refuge de l’Ormes, les bénévoles font face, mais jusqu’à quand ? "C’est très dur pour les filles qui s’occupent des chiens et des chats. Tous les jours, elles s’occupent de nos pensionnaires et tous les jours, elles savent que d’autres attendent. Elles sont très stressées."

L’autre aspect du problème, en dehors des abandons en hausse, c'est la baisse des adoptions."Ce qu’on voit le plus, ce sont des gros chiens. Mais c’est très difficile de les faire adopter, presque personne n’en veut. Des gens demandent, mais beaucoup moins et surtout pour des petits chiens."

Selon l’Ifop, près d’un quart des Français a déjà renoncé à adopter un animal en raison de l’augmentation des dépenses engendrées. 

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