Prix du carburant : "malgré la baisse, on va devoir changer nos habitudes"

Après l'annonce du gouvernement de baisser le prix à la pompe de 30 centimes, de nombreux automobilistes se ruent vers les stations-services. Pourtant, les prix restent haut et les usagers de la route envisagent parfois de changer leurs habitudes.

Il est 16 heures ce jeudi 1er septembre devant une station-service de Reims. La file d'attente atteint une vingtaine de mètres et déborde par moments sur la route. Plutôt rare à ce moment de la journée. Les automobilistes attentent patiemment leur tour pour faire le plein d'essence.

"Je suis passé devant par hasard et quand j'ai vu le prix, j'ai fait un détour. Je me suis demandé si c'était partout ou juste ici. En voyant que le prix était plus élevé ailleurs, je suis revenu ici", témoigne Mickaël. "Quand j'ai vu les prix, je me suis dit 'c'est le moment ou jamais' !" renchérit Christophe.

1,699 euro le litre de gazole, 1,582 le litre de SP98 et 1,467 le litre de SP95. Des prix encore très hauts, mais moins élevés que ceux pratiqués ces derniers mois, où le litre de gazole dépassait parfois les deux euros.

Depuis ce jeudi 1er septembre, l'aide gouvernementale à la pompe passe de 18 à 30 centimes. Et dans cette station Total de Reims, les prix sont encore moins élevés qu'ailleurs : TotalEnergies fait bénéficier les stations Total d'une remise de 20 centimes d'euros supplémentaires par litre de carburant... ce qui provoque le courroux des petites stations services et de la grande distribution. Mais la joie des automobilistes. "Je devais faire le plein en début de semaine, mais vu que ça baissait aujourd'hui, j'ai attendu aujourd'hui", se réjouit Clémence.

Trottinette, vélo ou télétravail

Mais malgré cette baisse, les prix du carburant sont encore jugés élevés par nombre d'automobilistes qui revoient leurs habitudes. "J'hésite à acheter une trottinette ou un vélo électrique", s'interroge Patricia. Car les prix du carburant ont une influence sur son quotidien. "Ça prend sur le moral, sur la vie au quotidien, sur nos loisirs", souffle-t-elle. Alors pour une partie de pétanque le soir, ou pour aller à la salle de sport, elle pourrait prendre sa trottinette. Un mode de transport qui se développe et qui attire aussi Christophe, pour aller au travail. "C'est un choix qu'il va falloir que je fasse prochainement car mon travail est à 10 kilomètres de mon domicile", lance-t-il. 

Mais tous les trajets ne sont pas compatibles avec ces nouveaux modes de mobilité. Clémence, aide-soignante, travaille à 30 kilomètres de Reims et parcourt 60 kilomètres par jour. Des dépenses multipliées par deux car son mari est dans la même situation. "Je fais mes commissions quand je viens à Reims pour le travail. Mais si j'ai oublié d'acheter quelque chose, j'évite de revenir à Reims", affirme-t-elle.

Limiter l'utilisation du véhicule : une solution également envisagée par Mickaël. "Avant, je faisais avant des aller-retour deux fois par semaine pour télétravailler chez un collègue. Aujourd'hui j'ai diminué de moitié. J'ai aussi augmenté mon nombre de jours de télétravail. J'ai la chance de pouvoir le faire", affirme-t-il. 

Cette remise exceptionnelle de 30 centimes par litre restera en vigueur jusqu'au 1er novembre 2022. Ensuite, la remise descendra à 10 centimes d'euro par litre jusqu'au 31 décembre 2022.

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