Le plus connu des footballeurs lorrains a la dent dur contre les juges administratifs du ballon rond qui l'ont condamné à 8 ans de suspension, fin 2015, pour un paiement de 1,8 millions d'euros versé l’ex-président de la Fifa, Sepp Blatter. Il s'exprime ce jeudi 29 mars dans Marianne.
Michel Platini ne mâche pas ses mots dans l'interview qu'il a accordé au journaliste de l'hebdomadaire Marianne, Renaud Dély (article payant), diffusée ce jeudi 29 mars 2018, sur le site du journal.
L'ancien numéro dix de l'AS Nancy-Lorraine et de l'équipe de France revient sur les conditions de sa suspension comme président de l'UEFA, alors qu'il postulait (et semblait en mesure d'emporter) le poste de président de la FIFA.
Et ce sont les juges qu'il pointe du doigt. Ceux de la FIFA et du Tribunal arbitral du Sport (TAS).
Des "juges de pacotille" et un "complot"
L'ancien capitaine de l'équipe de France fustige "les juges de pacotille de la Fifa et du TAS (qui) ne sont pas de vrais juges", estimant que sa chute est la conséquence d'un "complot pour que je ne sois pas président de la Fifa.""Je ne peux pas accepter de perdre alors que je n'ai rien fait. On m'a empêché de travailler pendant quatre ans dans le football ! Qui sont ces clowns qui m'empêchent de travailler ?"
La justice Suisse a ouvert en parallèle une procédure pour "gestion déloyale" qui vise Sepp Blatter et dans laquelle Michel Platini "dispose d'un statut entre celui de témoin et celui d'accusé".
"J'attends les grandes décisions, les vraies, celles du ministère public suisse qui, lui, a fait une enquête sur ce paiement prétendument +déloyal+".
Procédure de la dernière chance à Strasbourg
La justice interne de la FIFA qui a prononcé la sentence reprochait au Meurthe-et-Mosellan, un paiement, sans contrat écrit, de 1,8 millions d'euros.Ce paiement avait été réalisé, par Joseph Blatter, président de la FIFA depuis 1998, au profit de Michel Platini.
La peine du Lorrain avait été réduite à six ans en appel, puis à quatre ans par le Tribunal arbitral du sport (TAS), la plus haute juridiction sportive.
Michel Platini a épuisé en Suisse tous les recours possibles pour contester sa suspension par la justice interne à la FIFA de toute activité liée au football jusqu'en octobre 2019.
L'ancien président de l'UEFA a donc finalement déposé un recours auprès de la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) à Strasbourg, mercredi 24 janvier 2018.