Vendredi 9 octobre 2020, la préfecture du Bas-Rhin a fait le point sur la situation sanitaire. De nouvelles recommandations ont été émises face à la "lente dégradation" des indicateurs. 40 nouveaux foyers épidémiques consécutifs à des rassemblements ont été rencensés en une semaine. Le point.
L'Agence régionale de santé du Grand Est (ARS), Santé publique France, la caisse maladie du Bas-Rhin (CPAM 67) et le recteur de l'académie de Strasbourg étaient autour de la préfète, Josiane Chevalier, pour ce point de situation en direction de la presse, vendredi 9 octobre 2020, par visioconférence. "Il faut continuer à être vigilant, y compris dans la sphère amicale et familiale. On a toujours tendance à penser que ses proches n'ont pas le covid. Mais ce n'est pas vrai", a insisté Michel Vernet, de Santé publique France.
Tests pour les étudiants avant les vacances
Plusieurs foyers épidémiques (appelés aussi clusters) sont recensés dans le Grand Est. Michel Vernet, de Santé publique France a parlé de "lente dégradation de la situation sanitaire". Il y avait 135 clusters jeudi 8 octobre, contre 114 une semaine avant. "40 foyers épidémiques sont consécutifs à des rassemblements privés ou publics et le milieu universitaire est le grand pourvoyeur de clusters et de cas contacts." D'où la mise en place d'une stratégie pour éviter que les étudiants ne contaminent leurs familles et les plus âgés pendant leurs vacances.Virginie Cayré, directrice générale de l'ARS du Grand Est a annoncé des tests antigéniques pour les étudiants avant le début des vacances (avant le 24 octobre), "pour que ceux qui sont positifs puissent rester à l'isolement et ne pas contaminer leurs proches." Ces tests antigéniques est un prélèvement PCR dans le nez, et le résultat est connu 30 minutes après. 400.000 tests ont été alloués au Grand Est.
Médecin traitant pour tous
Dans le Bas-Rhin, 95% des assurés de la CPAM ont un médecin traitant, mais ce taux tombe à 85% dans certains quartiers de Strasbourg par exemple. "Nous souhaitons que tout le monde ait accès à un médecin traitant, ils ont un rôle essentiel dans le contact avec le patient", a expliqué Maxime Rouchon, directeur de la CPAM 67. Le médecin traitant est important pour faire le lien avec des personnes contacts d'un patient. Et ils sont aussi essentiels pour informer un patient sur sa conduite à tenir en cas d'infection, de symptômes ou pour le rassurer."Il faut continuer à être vigilant, y compris dans la sphère amicale et familiale. On a toujours tendance à penser que ses proches n'ont pas le covid. Mais ce n'est pas vrai."
Traçabilité dans les hôtels
Comme ce qui se fait dans les bars et restaurants, les hôtels vont aussi mettre en place une nouvelle démarche d'identification de leurs clients. Pour pouvoir remonter une chaîne de contacts en cas de contamination. "Comme ce qui se fait en Allemagne", a précisé la préfète.Port du masque reconduit
Dans les 13 agglomérations du Bas-Rhin de plus de 10.000 habitants, le port du masque à l'extérieur est reconduit jusqu'à fin octobre. "Tant qu'il n'y aura pas de vaccin ou de traitement, il va falloir apprendre à vivre avec", a souligné la préfète. "La mesure est très bien respectée dans le Bas-Rhin, beaucoup de cyclistes le portent à Strasbourg, alors que pour eux il n'est même pas obligatoire."Echanges transfrontaliers
Lors d'échanges réguliers avec ses homologues allemands, la préfète a abordé le problème de certains citoyens allemands en visite à Strasbourg qui ne portent pas le masque dans l'espace public, puisqu'il n'est pas obligatoire en Allemagne en extérieur. Par ailleurs, plusieurs Länder allemands ont d'ores et déjà annoncé qu'ils reprendraient dans leurs hôpitaux des patients français, si la situation redevenait critique en France."L'Allemagne nous a assuré qu'elle accepterait à nouveau des patients français, si besoin.
Et en cas de classement de la région Grande Est comme zone à risque pour l'Allemagne par le Robert Koch Institut, le Grand Est serait prévenue en amont. Plus de concertation donc dans les échanges transfrontaliers. Et un souci de fludifier les mobilités pour les frontaliers semble acquis, selon la préfète. "Le virus ne connaît pas de frontières", a rappelé la préfète.