Coronavirus : attention déchets covid19, à ne pas jeter n'importe où, n'importe comment

On sait déjà combien les lingettes, jetées massivement dans les évacuations d’eaux usées, constituent un gros problème dans de nombreuses communes. Gants, masques et autres blouses de protection covid, doivent aussi être jetés avec méthode. 


 

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Depuis la mi-mars et le confinement lié à l'épidémie du covid19, de multiples protections, en caoutchouc, en latex, en nitrile, en plastique, en fibres, en mousse ont fait leur apparition dans nos vies. Mais une fois utilisées, et parfois contaminées, que faut-il en faire?

Les personnels soignants des hôpitaux, dont l'utilisation de ces matières se fait à plus grande échelle encore, ont leur propre filière d'élimination de déchets spéciaux, mais nous, les citoyens lambda, que faisons-nous de tous ces déchets, masques et gants, à usage unique ou très réduit dans le temps? Voici les consignes obtenues auprès des services en charge de la santé et de l'environnement dans le Grand Est. (Département Santé Environnementale de la Direction de la Promotion de la Santé, de la Prévention et de la Santé Environnementale de l’ARS Grand Est.)

Dans deux sacs poubelle en plastique, fermés hermétiquement

Pour la population générale, les mouchoirs, masques, gants et lingettes de nettoyage sont à jeter dans un sac plastique, que l'on réserve à ces déchets. Il doit être résistant et disposer d’un système de fermeture efficace. Ce sac doit être soigneusement refermé puis conservé 24 heures avant d’être placé dans le sac poubelle des déchets ménagers classiques. De là, dans cette deuxième poubelle bien fermée, il rejoindra la filière des ordures ménagères. Aucun de ces produits de protection ou de nettoyage ne doit être jeté dans la poubelle jaune (recyclage), dans le compost ou dans la nature ou par terre dans la rue. 

 

Pour les patients à domicile, atteints par le covid19

La personne malade ou susceptible d’être infectée doit disposer dans la pièce où elle réside, d’un sac plastique pour ordures ménagères, dans lequel elle place ses déchets comme les masques, mouchoirs à usage unique, lingettes de nettoyage des surfaces des habitations. Ce sac plastique doit être opaque et disposer d’un système de fermeture fonctionnel (liens traditionnels ou liens coulissants) et d’un volume adapté de 30 litres au maximum. Lorsque le sac plastique est presque plein, il est fermé et placé dans un deuxième sac plastique pour ordures ménagères répondant aux mêmes caractéristiques, qui sera également fermé. Les déchets sont stockés durant 24 heures au domicile, avant leur élimination via la filière des ordures ménagères. Ces déchets ne doivent pas être éliminés dans les filières de recyclage ou compostage.
 
Cette procédure de stockage est indispensable jusqu’à la fin des symptômes respiratoires.
 
A noter : le stockage des sacs de déchets contaminés à domicile pour une durée de 24h permettrait de réduire fortement la viabilité du virus sur des matières poreuses.
 

Pour les professionnels de santé, en exercice libéral

Même consignes que pour les particuliers. Les médecins, infirmiers, transporteurs sanitaires etc qui travaillent en libéral, doivent jeter les masques et autres équipements de protection individuelle portés, dans un sac plastique pour ordures ménagères dédié, opaque, disposant d’un système de fermeture fonctionnel et d’un volume de 30 litres maximum. Lorsque le sac plastique pour ordures ménagères est presque plein, il est fermé et placé dans un deuxième sac plastique pour ordures ménagères répondant aux mêmes caractéristiques, qui sera également fermé. Les déchets sont stockés durant 24 heures au lieu d’exercice du professionnel libéral, avant leur élimination via la filière des ordures ménagères.
 

Ces déchets ne sont pas recyclables

Ces déchets ne se recyclent pas et ne se compostent pas;  ils ne doivent pas l'être, car potentiellement ou sûrement infectés selon leur provenance. Ils ne doivent pas non plus être abandonnés dans la nature. Les stocker dans une poubelle hermétiquement fermée pendant 24 heures, avant de les déposer dans la filière des ordures ménagères classiques, permettrait de réduire fortement la viabilité du virus sur des matières poreuses.
Les masques notamment sont faits de produits composites, constitués de fibres naturelles, mais aussi de fibres synthétiques ne permettant pas leur recyclage.  
 

Pensons aux éboueurs

Ce sont eux qui collectent nos déchets ménagers. Nos petits mots de remerciements leur font chaud au coeur, mais nos poubelles hermétiquement fermées contribuent à préserver leur santé et leur permettent de revenir pour enlever les suivantes. 
Selon les services de la santé et de l'environnement de l'ARS (Agence régionale de santé), les filières ont été réorganisées avec une augmentation du nombre de chauffeurs pour la collecte, augmentation de la fréquence des collectes, aménagement des horaires de fonctionnement pour les usines d’incinération…
 

Ces filières d’élimination sont tendues avec l’augmentation de ces déchets. Elles arrivent néanmoins à collecter et éliminer ces déchets après les cinq premières semaines de surconsommation de ces produits. Une veille départementale, régionale et nationale des différents acteurs est mise en place notamment en lien avec la DREAL.

Concernant les filtres des usines d'incinération, par lesquels tous ces déchets vont passer finalement, les services de l'Agence régionale de santé précisent que les usines d’incinération font l’objet d’une surveillance et sont réglementées par arrêté préfectoral qui fixe les limites de rejets, comme n’importe quelle installation classée pour la protection de l'environnement (ICPE).
 
 

Etablissements de santé et établissements médicaux sociaux

Dans les établissements de santé, ces produits sont à usage unique. Ils sont donc jetés systématiquement après un usage. Les déchets, en particulier les masques et autres équipements de protection individuelle à usage unique, issus de la prise en charge de patients infectés ou suspectés d’être infectés par le SARS-CoV-2 sont éliminés via la filière DASRI de l’établissement.

La gestion de cette crise sanitaire exige une réorganisation de nombreux domaines. Les collectivités adaptent leur dispositif de collecte et de traitement. La priorité est de gérer les Déchets d’Activités de Soins à Risques Infectieux (DASRI), puis les ordures ménagères classiques et les fermentescibles (biodéchets), et les emballages.



 





 
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