Une entreprise de Huningue a obtenu fin décembre 2020 le feu vert des autorités de santé pour lancer un test salivaire. Développé avec le CNRS, il sera réservé dans un premier temps aux malades symptomatiques, pour lesquels les prélèvements nasaux sont délicats.
La société Firalis à Huningue (Haut-Rhin) a inauguré ce lundi matin, 21 décembre 2020, le tout nouveau site de production du test EasyCov, un test salivaire unique en son genre, 100% français, pour la détection rapide de la Covid-19. "On a besoin d'environ 200 microlitres de salive que l'on peut prélever soi-même, à partir de quoi il faut une quarantaine de minutes, pour un résultat définitif", indique le professeur Hüseyin Firat, directeur général de Unique Firalis S.A.
"Plusieurs études de fiabilité ont été menées : chez les patients en général, toute population confondue, nous avons une spécificité de 87 % et une sensitivité d'environ 99%. Le 27 novembre, la HAS (Haute Autorité de santé) a donné son avis favorable pour son utilisation chez des patients symptomatiques, qui ont des difficultés de prélèvement au niveau nasal. Depuis le 18 décembre le test est donc autorisé pour l'Alsace et pour toute l'Europe." Dans un premier temps, le test, dont la HAS préconise le remboursement, sera disponible dans les hôpitaux et laboratoires centraux et en pharmacie, début 2021.
Un test efficace sur les nouvelles souches de Covid
Selon Jean Rottner, président de la région Grand Est, ce test serait également efficace sur les nouvelles souches de Covid apparues en Angleterre mi-décembre. L'homme politique, également médecin, n'oublie pas de préciser que "malgré la panoplie de tests sérologiques, PCR, antigéniques ou salivaires, les gestes barrières restent essentiels pour stopper le virus."
Le test salivaire doit être intégré à la doctrine de lutte contre la #covid19
— Jean ROTTNER (@JeanROTTNER) December 21, 2020
? peu cher
? réalisable facilement
? résultat en 40 min @FiralisGroup et @Skillcell_Alcen sont opérationnels pour une production en grand nombre
En ?? on attend lgt comme tj une autorisation !! pic.twitter.com/OacHyFUWqV
Le professeur Firat ajoute que si la demande devait être importante, une structure serait développée à Strasbourg. Comme pour David Halter, responsable du projet : " l'avenir du test semble prometteur, sa marge d'erreur est très faible." Développé par une équipe du CNRS en collaboration avec l'entreprise SkillCell, c'est donc chez Firalis à Huningue que ce test sera fabriqué, dans un nouveau site de 400 m2, tout automatisé. L'objectif fixé est d'augmenter la capacité de production pour atteindre 5 millions de tests mensuel en février, contre 1 million actuellement.