Les réactions à l'annonce du décès de Hubert Haenel sont déjà nombreuses, dont le Président de la République, François Hollande, le Président du Sénat, Gérard Larcher et les élus alsaciens.
Le Président de la République, François Hollande, a écrit sur Twitter @fhollande :"Je salue la mémoire de Hubert HAENEL. La République perd un grand juriste, la France un patriote sincère, l'Alsace un élu proche des gens."
Présidence du Sénat. Décès d’Hubert Haenel
"Gérard Larcher apprend avec tristesse la disparition d’Hubert Haenel qui incarnait un gaullisme moderne et européen.
Élu alsacien, profondément ancré dans sa région, fidèle en amitié, attaché à ses convictions humanistes et républicaines, et d’une très grande exigence, Hubert Haenel tout au long de son brillant parcours de magistrat, d’élu local, de Sénateur unanimement apprécié, d’Européen de cœur et de conviction, a toujours déployé des qualités éminentes de juriste qui ont conduit Gérard Larcher à le nommer, en février 2010, membre du Conseil constitutionnel.
Au Sénat, que ce soit à la commission des lois ou au sein de la commission des finances, ce spécialiste de la gendarmerie était aussi un grand connaisseur du statut de la magistrature tout autant que des questions ferroviaires avant de présider la commission des affaires européennes et de participer en première ligne à l’affermissement de l’avenir de l’Europe.
Avec Hubert Haenel, la République perd l’un de ses grands serviteurs, et l’Europe, un de ses grands militants.
Philippe Richert, président "Les Républicains" du Conseil régional d’Alsace, ancien ministre, réagit au décès de Hubert Haenel :
« C’est avec beaucoup de douleur et de peine que j’apprends la disparition de Hubert Haenel. La République perd l’un de ses grands serviteurs, l’Alsace l’un de ses plus fidèles soutiens. Je pleure un ami.
Au propre comme au figuré, Hubert Haenel était une « force qui va ». Rien ne résistait à sa personnalité si attachante. La simplicité de son abord et la chaleur qu’il mettait dans ses rapports humains étaient doublées d’une intelligence hors norme.
Sénateur du Haut-Rhin, membre de la Convention pour l’avenir de l’Europe, puis membre du Conseil constitutionnel, il aura occupé les plus hautes fonctions de la République. Mais jamais il n’aura oublié d’où il venait.
Il avait choisi l’Alsace comme terre d’élection. Et l’Alsace l’avait choisi en retour. Dans une fidélité imprescriptible. Au Sénat où je l’ai côtoyé avec bonheur pendant de longues années, comme au Conseil constitutionnel où il a siégé à partir de 2010, il avait su toujours rester, au fond de lui-même, le maire de Lapoutroie qu’il avait été pendant près de vingt-cinq ans. Il savait qu’on ne faisait pas de politique quand on n’aimait pas les gens. Hubert Haenel aimait les gens.
Si souvent prompte à recruter ses élites dans les mêmes écoles et les mêmes castes, la République a toujours eu besoin d’hommes venant du peuple et aimant le peuple. Avec Hubert Haenel, la République était elle-même.
Dire que son parcours fût atypique est, en vérité, bien peu de choses ! Sa carrière professionnelle, il l’avait commencée comme facteur. Par son seul travail et son seul mérite, par son courage et sa volonté, il avait étudié le droit jusqu’à devenir major de l’Ecole Nationale de la Magistrature.
Hubert Haenel avait choisi de régler sa vie sur une haute idée de la justice et de la valeur humaine. C’était un homme de convictions profondes, mais jamais de préjugés. Gaulliste de coeur, d’esprit et d’âme, il n’en demeurait pas moins un ardent défenseur de la cause européenne et de la décentralisation. Il avait compris que le gaullisme n’était pas un corps de doctrine établi une bonne fois pour toutes par la chef de la France Libre et le fondateur de nos institutions, mais une attitude qui appelle les élus et les responsables publics à dépasser toujours les partis pris et les postures pour ne jamais servir qu’une chose : le bien commun, la vérité, la justice.
La voix de Hubert Haenel, européen parce qu’Alsacien, fut écoutée comme nulle autre lors des travaux de la Convention pour l’avenir de l’Europe présidée par Valéry Giscard d’Estaing. Au Sénat, ses compétences juridiques et sa qualité de magistrat au Conseil d’Etat en faisaient l’un des parlementaires les plus respectés de la Haute Assemblée. L’Histoire dira tout l’apport qui fut le sien pour défendre et illustrer les libertés publiques, la sécurité de nos concitoyens ou encore le nécessaire effort de décentralisation que la France doit produire pour libérer les énergies et développer ses territoires.
En Alsace, nous savons parfaitement ce que l’action de Hubert Haenel aura eu d’irremplaçable au Conseil régional. Administrateur de la SNCF, il fut l’un des promoteurs et des artisans de sa décentralisation. En un mot : si les TER existent en France et qu’ils fonctionnent aussi bien en Alsace, c’est à l’engagement considérable de Hubert Haenel que nous le devons avant tout. Il a fixé le cap, il a donné les impulsions et les inflexions nécessaires. A nous aujourd’hui de les poursuivre.
L’Alsace aujourd’hui est en deuil. Un grand Alsacien s’en va. Il reste dans notre coeur le souvenir d’une voix, d’un sourire, d’une intelligence.
Au nom du Conseil régional d’Alsace, dont il a été le vice-président de 1992 à 2010, je m’incline avec respect devant sa mémoire et j’adresse à sa famille mes condoléances les plus sincères ».
Service Presse
La réaction du Président "Les Républicains" du Conseil départemental du Haut-Rhin, Eric Straumann :
"C’est avec beaucoup de tristesse que nous avons appris le décès d’Hubert Haenel..
Nos pensées les plus émues vont à sa famille et à ses proches.
Homme d’engagement, amoureux du droit, magistrat de profession, depuis toujours Hubert Haenel vivait sa passion au quotidien, à
travers ses différents mandats.
Président de la délégation parlementaire pour l’Union européenne au Sénat, membre du Conseil Constitutionnel, 1er vice-président du
Conseil Régional : le parcours exemplaire d’Hubert Haenel témoigne d’un attachement sans faille à la République, aux valeurs
européennes, mais aussi à l’Alsace et au village de Lapoutroie dont il a été maire et auquel il est resté toujours fidèle.
Féru de randonnée, parcourant régulièrement les sentiers du Val d’Orbey ou de la Vallée de la Weiss, Hubert Haenel a été un des
grands promoteurs de l’espace rural et de la montagne.
Il a aussi été un défenseur historique de la ligne TGV Paris-Strasbourg dont il ne verra pas malheureusement l’achèvement.
Je garde de grands souvenirs d’Hubert Haenel. En 2007, il m’avait notamment fait l’honneur de m’accompagner pour mon premier
déplacement à l’Assemblée nationale. Le 15 juillet dernier, j’échangeais avec lui pour le féliciter de sa promotion au rang de
Grand’Croix de la Légion d’Honneur.
Nous perdons un ami, une grande voix pour l’Alsace, un grand serviteur de la France."
Eric STRAUMANN,
Député du Haut-Rhin, président du Conseil départemental
Communiqué de M. Michel SORDI, député-maire de Cernay, en réaction au décès de M. Hubert HAENEL
"L’Alsace perd un grand homme,
Je salue la mémoire de ce gaulliste qui n’a eu de cesse, tout au long de son parcours politique et sa carrière de Haut Magistrat, d’être au service de la République et de ses collectivités.
Maire de Lapoutroie de 1977 à 2001, ancien Vice-Président du Conseil Régional d’Alsace et membre du Sénat pendant 14 ans, il contribua à parfaire la décentralisation, notamment dans le domaine du transport ferroviaire.
Du Grand serviteur de l’Etat, de la Présidence de Valéry Giscard d’Estaing jusqu’au Conseil Constitutionnel où il fut nommé en 2010, je garde le souvenir d’un homme affable et toujours à l’écoute de ses interlocuteurs.
Son décès est une grande perte pour notre Région.
Mes pensées vont à ses proches, en particulier à son épouse et à sa famille."
Michel SORDI »
Tweet de Jean ROTTNER (@JeanROTTNER), maire "Les Républicains" de Mulhouse :
"Un grand Alsacien nous a quitté, un grand politique pour notre pays : Hubert Haenel. Amitiés et condoléances à toute sa famille."
Tweet de Roger KAROUTCHI (@RKaroutchi), Sénateur "Les Républicains" des Hauts-de-Seine (Ile-de-France) :
"Hubert Haenel est mort. Sénateur,membre du Conseil Constitutionnel, humaniste, très investi dans le social. La République perd un homme de cœur."