Emmanuel Macron, cimetière de Quatzenheim: "Ceux qui ont fait ça ne sont pas dignes de la République et elle les punira"

Le cimetière juif de Quatzenheim (Bas-Rhin) a été vandalisé dans la nuit du 18 au 19 février 2019, le jour même où plusieurs rassemblements contre l'antisémitisme sont prévus un peu partout en France. Le président de la République a fait le déplacement en début d'après-midi.

L'essentiel
  • Près de 80 tombes ont été profanées (96 selon des gendarmes sur place) dans la nuit du 18 au 19 février dans le cimetière juif de Quatzenheim (Bas-Rhin)
  • Cette profanation intervient le jour où plusieurs rassemblements contre l'antisémitisme sont prévus un peu partout en France
  • Venu sur place, Emmanuel Macron est reparti vers 15h30. "Cela ressemble à l'absurde bêtise". "On prendra des actes, on prendra des lois et on punira".
  
Emmanuel Macron, arrivé vers 14h30 s'est adressé aux représentants de la communauté juive, mais aussi aux habitants de la commune de Quatzenheim. Il s'est engagé à agir, légiférer et "punir". "Ceux qui ont fait ça ne sont pas dignes de la République et elle les punira, a déclaré le chef de l’Etat, on prendra des actes, on prendra des lois et on punira."
 


“Ils veulent que vous ayez peur, que nous ayons peur et que nous baissions les yeux. Alors, on va faire tout l'inverse et ils auront peur, mais déjà, ils doivent avoir honte, pas vous, pas nous." 

"Je voulais être avec les habitants de Quatzenheim. Il sont là aujourd'hui et c'est ce visage à la fois de ce village, de l'Alsace et de cette région Grand Est qui nous est cher. Un groupe d'individus haineux, malheureusement a fait ce que d'autres avant eux ont fait depuis trop d'années. Si je suis là, c'est pour témoigner de la solidarité de la nation tout entière, de notre honte de voir ça, de notre détermination à être ensemble. Et de dire ici notre détermination entière à lutter contre l'antisémitisme sous toutes ses formes et tous ces visages de la haine."

"Il y aura ce soir des rassemblements à l'appel de toutes les forces politiques qui diront aussi cette émotion et cette mobilisation du pays. Mais au-delà de l'émotion, cela doit durer, partout et dans les consciences au premier chef et que certains de nos concitoyens pensent que cela n'est rien ou qu'on peut faire bégayer l'histoire en faisant cela, c'est un échec, c'est notre échec.

"Ce sont des actes maintenant que nous prendrons, forts et clairs [...]. Cela ressemble à l'absurde bêtise."
Avant son départ, Emmanuel Macron a échangé quelques mots avec Maurice Dahan, le président du consistoire israélite du Bas-Rhin, au sujet du Cri de Strasbourg, cet appel lancé aux citoyens pour lutter contre la multiplication récente des actes antisémites: "J’espère que vous signerez avec nous, parce que je crois que c’est très important que le premier de France soit à nos côtés également dans ce manifeste. Et j’espère que nous aurons à nouveau l’occasion de nous rencontrer."
  

14h20

Luc Ravel, l'archevêque de Strasbourg, est arrivé sur place et déclare: "Ce qui arrive aux Juifs est un signal de ce qui peut nous arriver plus largement."
 
 

14h10

Maurice Dahan, le président du consistoire israélite du Bas-Rhin, réagit: "Il faut qu'il y ait une vraie répression des actes antisémites, forte, puissante. Le ministre de l'Intérieur a parlé d'un poison: il faut que ce poison connaisse un antidote à la hauteur et à la mesure du poison en question."
  

13h40

Notre journaliste sur place rapporte que des croix gammées ont été peintes sur des maisons situées à proximité du cimetière.
 


13h30

Le président de la République, Emmanuel Macron devrait être sur place en début d'après-midi, accompagné du ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner. Ils sont attendus pour 14h30.


12h30

Sylvain Waserman, député du Bas-Rhin (lire son témoignage) pendant 10 ans, joint par France 3 Alsace, explique que "tout le monde est solidaire" dans cette affaire et qu'il reçoit de nombreux témoignages de soutien, à l'image de celui de Jean-Luc Marx, préfet du département du Bas-Rhin et de la région Grand Est. "Quand j'étais maire, explique Sylvain Wasserman, on avait réuni des témoignages sur les rapports entre les deux communautés, et l'une des habitantes racontait qu'ils ne mangaient jamais de porc le dimanche au cas où un voisin juif aurait été invité au dernier moment..."

 

12h00

Le parquet de Strasbourg annonce qu'il ouvre une "enquête de flagrance" confiée à la section de recherches de la gendarmerie de la capitale alsacienne. Dans un communiqué, le préfet de la région Jean-Luc Marx "condamne avec la plus grande fermeté cet acte antisémite odieux et exprime son soutien le plus total à la communauté juive qui a une nouvelle fois été prise pour cible. L’antisémitisme porte atteinte aux valeurs de la République que tous les Français ont en partage."

Jean-Luc Marx doit se rendre sur place cet après-midi aux côtés des représentants du Consistoire israélite du Bas-Rhin et des représentants de la municipalité.

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