Depuis six ans, le couple Obstetar s'occupe des "Cabanes en Lorraine". Au total, ce sont quatre maisonnettes positionnées à quatre mètres de haut dans les arbres d'Ancy-sur-Moselle, qui viennent surplomber la Moselle.
Petit, nous avons tous construit des cabanes.
Marc Obstetar a décidé d'en faire son métier. Avec sa femme Anne, il tient depuis six ans les "Cabanes en Lorraine", situées à Ancy-sur-Moselle.
Au total, quatre cabanes habitables surplombent les hauteurs du village Mosellan. Accrochées dans les arbres, elles sont placées à plus de quatre mètres du sol. Le seul moyen de les atteindre, c'est grâce à une échelle.
Ingénieur de formation, le grand enfant s'est tourné plus tard vers l'escalade et l'accrobranche. "J'ai toujours aimé la nature" explique-t-il. Avec une autre personne, il décide de construire des cabanes dans le nord de la France. Les deux compères ne s'entendent pas et décident d'arrêter l'aventure.
Marc se tourne alors vers son chez-lui, Ancy: "dans le village, une autre personne avait pour projet de construire des cabanes, mais il s'est retiré, donc j'ai repris le projet."
Pour que les "Cabanes de Lorraine" voit le jour, une parcelle de forêt qui appartient à la commune est mise à sa disposition. En 2012, accompagné de deux de ses amis, il commence à construire ses cabanes.
En 2015, les quatres gîtes sont opérationnels. Elles portent toutes un nom de lieu-dit du village : Folies, Bacole, Pommotes et Tirouelle. La plus grande fait 35m2. L'une d'entre elle ne ressemble pas aux cabanes habituelles, elle est en forme de bulle. "On est comme des gamins" explique Marc plein d'enthousiasme.
Il y a une philosophie dans nos cabanes
Marc et Anne ont un défi pour leurs gîtes : tout doit être écologique et provenir du village.
Dans les cabanes il n'y a pas de prises de courant. L'électricité est fournie grâce à des panneaux solaires. Pour faire ses besoins? Des toilettes sèches. "Les copeaux de bois qui servent aux toilettes sont fournis par le menuisier du village" se rejouit Marc.
Pour se laver, faire la vaiselle, les habitants des cabanes n'ont que vingt litres d'eau à leur disposition. "Ils peuvent prendre une douche dans notre maison s'ils en ressentent le besoin" rassure Anne.
Des "contraintes" écologiques que Marc et Anne veulent transformer en atout : "les gens sont dans une prise de conscience de la nature, ils ont besoin de faire le vide."
Les villageois d'Ancy-sur-Moselle étaient assez dubitatifs concernant ce projet, mais le couple a su les charmer. "Même les gens du village qui dorment dans les cabanes sont dépaysés" s'exclame Anne.
Il y a de quoi tomber amoureux de la Moselle. A quatre mètres de haut, tout paraît si petit. Lorsque le temps est clément, on peut apercevoir les éoliennes de l'Allemagne proche.
Marc et Anne pensent éventuellement à construire une autre cabane, pas plus. Les quatre premières leur demandent beaucoup de travail. Les services qu'ils proposent à côté (randonnée, plateau repas, location de vélo...) sont aussi un frein à la construction de ce nouveau projet. Les cabanes c'est bien, les relations humaines c'est mieux.
D'ailleurs, sur leur site, il n'y a pas de possibilité de réserver en ligne, il faut forcément les appeler. "On veut garder le contact avec les gens, on veut leur parler" explique Anne.
En fonction de la cabane et de la saison, les prix varient entre 80€ et 220€.