Éric Pinas va parcourir 300 kilomètres entre Offendorf (Bas-Rhin) et Charleville-Mézières (Ardennes), le tout en six jours et en marche nordique. Début du périple le mercredi 7 juillet. Les fonds récoltés iront à la Croix-Rouge.
Éric Pinas aime la marche nordique. Tellement qu'il a décidé d'en faire sur un trajet de près de 300 kilomètres. Il s'agit d'un exploit... qui se veut solidaire, partagé sur sa page Facebook "Ne limite pas tes défis, défie tes limites" : une ode à sa philosophie.
Car en fait, Éric Pinas est quelqu'un d'engagé. Depuis son adolescence, il est ému par le sort des personnes qui ne peuvent pas manger à leur faim, et les aide. Il collectera donc des fonds au cours de la marche. Déposés sur une plate-forme sécurisée en ligne, ces fonds iront à la Croix-Rouge afin d'aider à nourrir les personnes défavorisées.
Le défi commence le mercredi 7 juillet dès potron-minet, à Offendorf (Bas-Rhin). Pendant six jours, le marcheur alsacien traversera Phalsbourg, Bermering, et Metz (Moselle), Saint-Supplet (Meurthe-et-Moselle), et enfin Blagny et Charleville-Mézières (Ardennes, voir parcours sur la carte ci-dessous).
Éric Pinas a répondu aux questions de France 3 Alsace.
Pourquoi cette démarche ?
"Les personnes croisées, si elles le désirent, pourront faire un don pour l'aide alimentaire. Je n'ai pas trop les moyens financiers d'aider. Donc j'additionne ma passion du sport avec l'aide que je peux apporter."
Comment est venue cette idée ?
"Il y a douze ans, j'avais entrepris un marathon du même style, mais en courant. Je pouvais encore, à l'époque... C'était pour l'association Ela, contre les leucodystrophies."
"L'année dernière, quand je n'ai plus eu droit de courir et qu'il y a eu le premier confinement, mon épouse m'a initié à la marche nordique. Pendant qu'on tournait autour de chez nous dans le respect des kilomètres qu'on n'avait pas le droit de dépasser, j'ai vu des gens autour de moi qui malheureusement... Des étudiants qui avaient perdu leur boulot à cause du confinement, des personnes qui avaient monté leurs affaires ne pouvant plus continuer, etc."
"Ils ne pouvaient plus joindre les deux bouts. J'en ai vu qui mangeaient une assiette de pâtes tous les deux jours, ou un morceau de pain avec du fromage. Je me suis dit : c'est inadmissible. Depuis plus de 40 ans, je donne un coup de main dans ce sens-là, de ma propre initiative. Alors en marchant, j'ai eu l'idée de renouveler ce périple sportif, mais cette fois pour aider les gens à manger convenablement et à leur faim."
Comment allez-vous gérer la fatigue des 50 km par jour ?
"C'est une moyenne... Mais ça fait plus d'un an que je m'entraîne, j'ai à peu près 4.000 kilomètres à mon actif. Je me suis entraîné par toutes les saisons. Grosses chaleurs, orages, pluies, neige, tout ça... Bon, de la neige, maintenant, on ne risque plus d'en avoir... Heureusement, d'ailleurs... Quoique... Et physiquement parlant, malgré mon petit handicap, ça va le faire. Et j'ai beaucoup travaillé sur le mental. J'ai un mental d'acier, c'est ce qui me fait tenir depuis des années."
Et pour manger, dormir ?...
"Je suis très bien accompagné. J'ai mon épouse qui m'accompagne en camping-car qu'on a pu louer grâce aux sponsors, mon fils aîné aussi. Je serai en relation constante avec mon médecin de famille, et un ami qui est ostéopathe en cas de souci. Mais des soucis, il n'y a pas de raison qu'il y en ait. L'arrivée se fera au sein de ma famille qui vit à Charleville-Mézières."
Se photographier avec une pancarte
Il est aussi possible de contribuer en photographie. Photographiez-vous avec une ardoise, une feuille, une pancarte, etc. Où il est écrit "#300kmpourlacroixrouge". Le résultat sera affiché dans un album sur la page Facebook d'Éric Pinas.