L'étonnante histoire d'une momie strasbourgeoise, ancêtre du Premier ministre britannique Boris Johnson

Elle s'appelle Anne-Catherine Bischoff. Elle a vécu au XVIIIe siècle entre Strasbourg et Bâle, avant d'être momifiée. Après deux ans de recherche, elle vient d'être identifiée par des historiens et des généalogistes bâlois et c’est une ancêtre au sixième degré de Boris Johnson.

[Article publié initialement le 9 novembre 2018 et actualisé avec les nouvelles fonctions de Boris Johnson]. Anne-Catherine Bischoff est née en 1719 à Strasbourg. Fille d’un pasteur strasbourgeois, elle meurt de la syphilis à 67 ans. Sa dépouille est découverte en 1843 lors de travaux de rénovation de l’église Barfüsserkirche à Bâle (église des cordeliers), puis déterrée en 1975. Elle est surtout célèbre à cause de sa descendance : c’est une ancêtre au sixième degré de Boris Johnson, le nouveau Premier ministre britannique qui vient de succéder à Theresa May.
 


Illustre généalogie

Le corps momifié d'Anne-Catherine Bischoff a été particulièrement bien conservé grâce à une température constante dans le caveau familial. Les découvertes scientifiques, menées par des professionnels renommés au niveau mondial (Albert Zink, de l'Institut de recherche sur les momies de Bozen, est spécialiste d’Ötzi, un chasseur-cueilleur retrouvé dans les glaces en 1991) ont permis après deux ans d’enquête de l’identifier. 

"C'est vrai qu'Otzi est plus célèbre, il faut dire qu'il a plus de 5000 ans et a été l'objet de nombreuses études scientifiques, mais cette momie est aussi unique, explique l'anthropologue Albert Zink, la première fois que nous avons travaillé dessus, notre objectif a été de trouver des descendants qui vivent encore aujourd'hui. C'est un travail très intéressant qu'il était impossible de réaliser avec Ötzi par exemple."

Il s'agit de la petite-fille d'Isaak Bischoff. Elle est surtout célèbre à cause de sa descendance : c’est une ancêtre au sixième degré de Boris Johnson. Un travail d'identification long de deux ans. Historiens et généalogistes ont d'abord percé le mystère grâce à des registres de paroisse. Et puis les scientifiques ont pris le relais. Grâce à un parfait état de conservation, ils ont pu utiliser images de scanner, carbone 14 et surtout faire des analyses ADN.
 


"L'ADN est le seul moyen de confirmer notre hypothèse, nous confie l'anthropologue Gerhard Hotz, nous avons donc utilisé l'ADN de la momie et nous l'avons comparé avec des descendants d'Anne-Catherine Bischoff. Avec plus de 99,8% d'ADN qui concorde, nous avons la certitude scientifique qu'ils s'agissait bien d'Anne-Catherine Bischoff."

Les généticiens ont pu reconstruire son arbre généalogique. C'est une descendante à la huitième génération de Johann Froben, imprimeur bâlois du début du XVIe siècle. Pour admirer cette belle momie à la descendance illustre, il faudra encore patienter un peu, aucune date d'exposition n'a été communiquée pour l'instant. Un ouvrage adressé au grand public est lui déjà en cours de rédaction.
 

 

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