Le sabreur alsacien Vincent Anstett a remporté sa première médaille individuelle dans un grand championnat, en décrochant mercredi à Torun (Pologne) l'argent européen, lui ouvrant d'excellentes perspectives pour l'échéance olympique à Rio dans un mois et demi (5-21 août).
Mercredi, il s'est montré intraitable en demi-finale contre le champion du monde en titre et sérieux prétendant au titre olympique, le Russe Aleksey Yakimenko, 15 touches à 13. Deux touches d'avance pour se hisser en finale, et deux touches de retard pour terminer contre l'Allemand Benedikt Wagner, rageant mais largement suffisant au bonheur de cet Alsacien de 34 ans, mordu de football et fan de toujours du Racing Club de Strasbourg.
Auparavant, il avait éliminé Nicolas Rousset en quarts de finale, alors que Rousset a raté la qualification pour Rio sur cette fameuse dernière épreuve sélective à Séoul. La Fédération avait fixé à cinq médailles dont deux titres l'objectif pour les Championnats d'Europe, dernière préparation avant le décollage pour Rio. Anstett apporte à la France sa cinquième médaille de la compétition, une breloque qui vient s'ajouter à l'or de Yannick Borel et au bronze de Jean-Michel Lucenay à l'épée, à l'argent de Erwann Le Pechoux au fleuret et au bronze de Charlotte Lembach au sabre.
Un bon bilan, auquel on peut rajouter la 5e place de la fleurettiste Ysaora Thibus, battue en quarts de finale mardi par l'Italienne Arianna Errigo, N.1 mondiale et lauréate du titre à Torun. Seule ombre au tableau, le parcours des épéistes françaises mercredi, aucune ne passant les 8e de finale. De quoi aborder très sereinement les épreuves par équipes qui commencent à partir de jeudi avec le sabre féminin et le fleuret masculin (tenant du titre), alors que les Français ont construit ces dernières années leur palmarès sur la force de leur collectif.