"Je suis toujours en colère" : Lydie Jounot-Marchand a perdu son mari le 14 novembre 2015 dans le déraillement du TGV Est qui effectuait des essais, provoquant la mort de 11 personnes et faisant 42 blessés. Pour la première fois, cette femme brisée se livre et demande réparation.
C'est une douleur immense qu'elle évoque publiquement pour la première fois. Lydie Jounot-Marchand a perdu son mari dans la catastrophe d'Eckwersheim le 14 novembre 2015. Fabrice Jounot ingénieur officiait à bord de cette voiture laboratoire durant la campagne d'essai du TGV Est. Une campagne, particulièrement éprouvante, après laquelle il voulait changer de vie.
"Le TGV Est, c'était un peu compliqué par rapport aux autres essais (...). On avait pris ensemble la décision d'arrêter les essais, avant le drame (...). Toute la nuit, avec ma famille, on a téléphoné pour savoir où il était et on ne savait pas où il était [la rame a déraillé à 15h04, ndlr]. Je n'avais aucune information, ça a été un cauchemar."
"Pour l'instant, je suis toujours en colère, c'est un manque de tous les jours, c'est une tristesse, la vie sans mon mari, c'est très très compliqué. Il y a très peu d'informations sur cette catastrophe, le fait de ne pas en parler, c'est difficile pour les victimes. Deux ans après, j'attends la vérité, la justice, réparation. Il y a eu beaucoup d'erreurs. Il y a eu des tas de choses qui n'ont pas fonctionné. La SNCF et Systra ont une grande responsabilité dans ce drame".
Systra, filiale de la SNCF, a été mise en examen mardi pour "homicides et blessures involontaires". C'est désormais la SNCF qui devrait très prochainement être mise en examen.
"Le TGV Est, c'était un peu compliqué par rapport aux autres essais (...). On avait pris ensemble la décision d'arrêter les essais, avant le drame (...). Toute la nuit, avec ma famille, on a téléphoné pour savoir où il était et on ne savait pas où il était [la rame a déraillé à 15h04, ndlr]. Je n'avais aucune information, ça a été un cauchemar."
La SNCF et Systra ont une grande responsabilité dans ce drame
"Pour l'instant, je suis toujours en colère, c'est un manque de tous les jours, c'est une tristesse, la vie sans mon mari, c'est très très compliqué. Il y a très peu d'informations sur cette catastrophe, le fait de ne pas en parler, c'est difficile pour les victimes. Deux ans après, j'attends la vérité, la justice, réparation. Il y a eu beaucoup d'erreurs. Il y a eu des tas de choses qui n'ont pas fonctionné. La SNCF et Systra ont une grande responsabilité dans ce drame".
Systra, filiale de la SNCF, a été mise en examen mardi pour "homicides et blessures involontaires". C'est désormais la SNCF qui devrait très prochainement être mise en examen.