Les fonctionnaires de police du commissariat d'hayange se sentent pointés du doigt après le meurtre de Stéphanie di Vincenzo. Mais "ils ont fait leur travail et ils ont le soutien de leur hiérarchie", selon David Ghisleri, coordinateur pour la Lorraine du syndicat Alliance Police Nationale.
Alors que le meurtrier présumé de Stéphanie Di Vincenzo est en prison pour le meurtre de sa compagne et qu'une mission d'inspection de fonctionnement "pour faire toute la lumière suite au terrible féminicide d'Hayange" a été lancée par les ministères de l'Intérieur et de la justice, les fonctionnaires de police du commissariat d'hayange se sentent pointés du doigt ce vendredi 28 mai 2021;
Et cela après que le procureur de la République de Metz, Christian Mercuri, a indiqué mardi lors d'une conférence de presse, que selui, il n'y avait pas eu de dysfonctionnement des servies judiciaires mais un défaut dans la transmission de la plainte pour violences conjugales, déposée par la victime en 2020. "Dans un monde idéal, les instructions ont été données, depuis le Grenelle des violences faites aux femmes, d’aviser le parquet de tout dépôt de plainte. C’est la procédure idéale. En l’espèce, cela n’a pas été fait", a indiqué Christian Mercuri.
Pointés du doigt par certains, au commissariat d’Hayange, les fonctionnaires "ont le sentiment d’avoir fait leur travail et ils ont d’ailleurs le soutien de leur hiérarchie", précise David Ghisleri coordinateur pour la Lorraine du syndicat Alliance Police Nationale.
"Ce qui est arrivé est un drame", rappelle-t-il . "Et il traduit malheureusement la souffrance de la partie judiciaire de l’activité de la police nationale. Toute plainte déposée au commissariat fait l’objet d’un traitement systématique. Celle de Mme Di Vincenzo l’a été comme les autres. Malgré la lourdeur des procédures, les policiers font leur travail. J’en veux comme preuve que la victime a été accompagnée par l'intervenant social du commissariat."
Mais pour le syndicaliste, l’arrivée, souhaitée, de nouveaux effectifs dans les commissariats ne suffira pas à régler la situation. "Il faut une réforme du pôle judiciaire. Que des personnes se spécialisent par exemple dans la prise de plainte qui est une activité spécifique. Pour cela il faut que nos responsables s’assoient autour d’une table pour faire évoluer ses dossiers."