"Le processus de fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim doit être tenu" a déclaré aujourd'hui la ministre de l'Environnement et de l'Energie Ségolène Royal.
"Le décret d'arrêt de fonctionnement de Fessenheim doit être pris avant la fin de cette année (...) donc le processus doit être tenu et il n'y a aucune raison qu'il ne le soit pas", a affirmé la ministre sur Europe1 ce matin.
En vertu de la loi de transition énergétique, Fessenheim devrait fermer parallèlement à l'entrée en service du réacteur EPR de Flamanville
(Manche), prévue fin 2018.
Cette nouvelle mise au point de la ministre sur ce dossier sensible intervient alors qu'EDF, l'exploitant de la centrale, souhaite boucler les discussions sur son indemnisation avant d'enclencher la fermeture des installations.
Sur #Fessenheim : "Les échéances et le processus doivent être tenus", dit @RoyalSegolene #E1matin https://t.co/aWHnjfzEFr
— Europe 1 (@Europe1) 16 juin 2016
Indemnisations
"La question de l'indemnisation est un préalable à la demande de fermeture du site", a confirmé le groupe mercredi à l'AFP, ajoutant toutefois qu'"il n'y a pas de remise en cause du planning de fermeture".Actionnaire principal d'EDF dont il détient près de 85% du capital, l'Etat français a proposé une indemnisation de l'ordre de 80 à 100 millions d'euros en contrepartie de la fermeture anticipée de Fessenheim, un montant bien en deçà des attentes du groupe énergétique.
"Il n'y a aucune raison d'aller au delà de ce que les règles précisent, prévoient", a insisté Ségolène Royal, estimant "qu'il faut protéger non seulement les consommateurs mais également les contribuables".
"Les discussions se poursuivent" entre le gouvernement et EDF, indiquait-on mercredi au ministère de l'Energie.
Lors de la conférence environnementale en avril, le président François Hollande avait confirmé la fermeture de Fessenheim, située à la frontière avec l'Allemagne et la Suisse, conformément à son engagement de campagne.
Les actionnaires allemand (EnBW) et suisses de la centrale (Alpiq, Axpo et BKW) "ne demandent rien" en terme d'indemnisation, a précisé Ségolène Royal.
M. Hollande avait assuré que le décret entérinant cette décision serait "pris cette année".