A peine installé, déjà moqué. Le troisième sapin installé le 12 novembre dernier place Kléber à Strasbourg en remplacement de ces deux prédécesseurs, cassé pour l’un, fissuré pour l’autre, a lui aussi un problème. Il penche.
Serait-ce encore un coup des trolls ? Le troisième et dernier grand sapin installé le 12 novembre dernier place Kléber à Strasbourg fait lui aussi le buzz. Certes, il n’est pas fissuré, mais il est tordu au niveau de sa cime, suscitant les railleries sur la toile et dans la rue. « En Italie ils ont la tour de Pise, nous on a le sapin » sourit Roger, commerçant itinérant installé à quelques mètres du conifère, en court de décoration.
Alors d’accord, il s’agit d’une légère inclinaison, mais pour Zoé, étudiante de 15 ans, pas question d’être indulgente. C’est « une question d’image. Chaque année ça penche. En 2013 déjà il penchait beaucoup. C’est pas terrible ». Son ami, Edwouard est encore plus sévère. « On devrait peut-être le couper pour éviter qu’il ne tombe ».
Ah non alors ! Avant celui-ci, deux autres sapins avaient été choisi pour trôner sur les festivités du marché de noël strasbourgeois. L’un s’est brisé au moment des opérations de levage en forêt de Senones, l’autre a eu le temps de rallier la place Kléber mais s’est fissuré après avoir été installé. Deux « accidents » que la ville avait ironiquement attribués à des trolls qui auraient jeté un sort maléfique aux arbred vosgiens.
Beaucoup d’espoirs reposaient donc sur le dernier élu, haut de 26 mètres et lourd de 7 tonnes, qui semble à son tour frapper d’un étrange mal...qui a au moins le mérite d’occuper les conversations. « De toute façon, chaque année il y a une polémique » commente Paulo, commerçant sur la place. « Ils ont essayé de le redresser, mais il est encore malade ». Avec ses collègues, il se lance le défi de savoir de quel côté penche l’arbre. « Moi je pense qu’il part sur la droite » assure Jean-Pierre. « Dans une ville de gauche ça fait tâche non ? »
Eh oui, il est de bon ton d’enfoncer le clou et d’établir des raccourcis plus ou moins drôles. En attendant, à la ville de Strasbourg, on continue de s’amuser des déboires épineux du sapin. « La légende du sapin de Strasbourg se prolonge. Mieux vaut croire encore aux trolls. La magie de noël arrive. C'est la période des trolls et des elfes. c'est bien de continuer à rêver" souligne Alain Fontanel, premier adjoint au Maire de Strasbourg.
Reste à toucher du bois, pour que les quelques 2 millions de visiteurs attendus cette année encore dans la Capitale de noël aient un peu plus d’indulgence avec le nouveau roi des forêts.