Ce n'est pas tout à fait un vélo, mais pas une voiture non plus. Le véhicule à assistance électrique Ecos est sorti des ateliers de la start-up Evol motion. Son concepteur voit en lui le mode de déplacement du futur en ville. Parce qu'il est plus compact et moins énergivore que la voiture.
C'est une innovation made in Alsace qui a vu le jour dans les ateliers de la start-up Evol Motion à Saint-Louis. Trois ans de recherches et de prototypage pour aboutir à un quadricycle à assistance électrique: l'architecture d'une voiture, la souplesse d'un vélo. Moins d'un mètre de large pour 2,28 mètres de long. Il permet de transporter jusqu'à 100 kg (ou deux jeunes enfants).
Evol Motion a lancé un financement participatif sous forme de préventes pour commercialiser ce véhicule innovant qui a bénéficié du soutien de l’appel à projets Tango & scan. La start-up espère convaincre un large public de dépenser 7.490 euros pour acquérir cet engin d'un nouveau genre qui permet d'atteindre la vitesse 25 km/h avec une autonomie de 70 km. A terme il sera équipé de feux de position, de clignotants, d'un essuie-glace et de rétroviseurs. Questions à Jérémy Chieregato, concepteur du véhicule Ecos.
Expliquez-nous le principe de ce véhicule baptisé Ecos !
"Ecos est un vélo-voiture, un véhicule à la croisée de deux mondes, celui de l’automobile et celui du cycle. On a pris le meilleur des chacun des deux mondes pour créer un véhicule de mobilité douce qui a pour ambition de réduire notre empreinte carbone pour nos déplacements au quotidien, surtout en milieu urbain et péri-urbain."
Combine-t-il les avantages du vélo et de la voiture ?
"Exactement ! On est dans la réglementation du vélo à assistance électrique (VAE) tout en offrant les fonctionnalités de l’automobile. L’avantage du premier est qu’on est sur quelque chose de très léger, de très compact, qui a une empreinte carbone très faible ; l’avantage du second est de donner la possibilité de se promener à l’abri des intempéries, de charger un certain volume, d’emmener ses enfants à l’école, d’aller au sport avec du matériel. On a pensé qu’il y a là une possibilité de s’affranchir de l’automobile."
Qu’est-ce qui vous fait penser qu'il peut séduire le public ?
"Je pense qu’il y a une demande à en juger par l’évolution du marché du cycle à assistance électrique, à en juger aussi par l’évolution des vélos-cargos. Il existe une volonté collective de répondre à la question environnementale. C’est pour cela que nous pensons que ce véhicule nouveau a du potentiel car si on souhaite tenir les accords les Accords de Paris à l’échelle 2050 voire 2100, je pense que c’est une nécessité absolue de revoir notre empreinte énergétique et de nous orienter vers une sobriété énergétique."
A quand remonte ce projet dans votre vie ?
"Mon rêve d’enfant, c’était de construire ma propre voiture. J’imaginai à l’époque une voiture de sport, puissante, quelque chose de clinquant. Un type de véhicule qui à mes yeux n’a plus de sens aujourd’hui. Alors j’ai accompli mon rêve sous une autre forme parce que l’aspect environnemental est entré en ligne de compte dans la conception de mon véhicule. J’ai créé ma voiture, mais une voiture qui prend soin de notre environnement."