Cancer colorectal : le dépistage précoce, "ça ne prend pas beaucoup de temps et ça peut sauver des vies"

Mars bleu, c'est le mois de la sensibilisation au cancer colorectal. Dans plusieurs hôpitaux d'Alsace, des animations sont organisées pour inciter le public à se faire dépister. Et les résultats dans la région sont satisfaisants : 44% des personnes concernées se font dépister contre 34% dans le reste de la France.

C'est une habitude à prendre, tous les deux ans, pour les personnes âgées de 50 à 74 ans : le dépistage du cancer colorectal. C'est un test simple, rapide, à faire chez soi. Un petit geste qui peut tout changer. " Ce dépistage est très important, car il permet de détecter des polypes à un stade précoce, avant qu'ils ne dégénèrent en pathologie cancéreuse" explique le docteur Marion Grandjean, gastro-entérologue au GHRMSA, le Groupe hospitalier de la région Mulhouse et Sud Alsace.

Le dépistage précoce est d'autant plus pertinent que même avérée, la lésion cancéreuse guérit dans 90% des cas lorsqu'elle est détectée avant la phase de métastase. Ce chiffre tombe à 50% lorsqu'il faut recourir à une chimiothérapie. "Il n'y a pas beaucoup de maladies cancéreuses que l'on sait traiter, mais le cancer du côlon, on sait le traiter avec une endoscopie, avec la chirurgie et que l'on peut guérir sans chimiothérapie complémentaire" ajoute-t-elle.

Encore des réticences

Dans le hall de l'hôpital d'Altkirch, des stands d'information accueillent un public nombreux, avec démonstration des kits de dépistage. Pourtant, même si l'Alsace est bonne élève en pourcentage de dépistages réalisés, le chiffre est perfectible. Le test suscite encore des réticences, des blocages. "Mais justement, à travers nos actions, notre objectif est de montrer que c'est simple, que ça ne prend pas beaucoup de temps, et que ça peut sauver des vies" affirme Dorine Arnoux, Cadre de santé dans l'établissement hospitalier. 

Malgré les techniques de guérisons, ce cancer tue 17 000 personnes en France. C'est le troisième cancer le plus fréquent chez l’homme (après le cancer de la prostate et le cancer du poumon) et le deuxième chez la femme (après le cancer du sein).

La sensibilisation est donc un enjeu majeur, car avec une participation massive, ce cancer pourrait être presque totalement éradiqué. Dans la région Grand Est, on constate annuellement 3 750 nouveaux cas et 1 549 décès, soit 10 diagnostics de cancer colorectal par jour et quatre décès par jour, indique Santé publique France.

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