Ouvert depuis mars dernier, le Bike park du Lac Blanc dans le Haut-Rhin connaît une fréquentation importante cette saison. Avec une dizaine de pistes proposées et un télésiège, le site attire les vététistes français et étrangers. De quoi compenser une saison d'hiver ratée.
En ce mois d'août ensoleillé, difficile de ne pas y croiser des sportifs lancés à toute vitesse, enchaînant les sauts et les dérapages. Le Bike park du Lac Blanc a beau se situer dans un cadre idyllique, sa fréquentation nous rappelle vite que nous sommes dans l’un des endroits les plus touristiques des Vosges.
Loin d'être devenu une autoroute à vélo, voilà 18 ans que le site participe au développement du VTT de descente. Une discipline qui a désormais le vent en poupe et qui s’est longtemps cherché quelques beaux spots français bien aménagés. L'Alsacien fait office d'eldorado pour les amateurs.
"C'est très entretenu, c'est bien fait. Dans d'autres endroits, ce n'est pas comme ça. C'est plus défoncé, confirme un jeune pratiquant. On passe dans la prairie, après on passe dans le bois. Franchement, j'aime bien ça", réagit un autre, casque entre les mains.
35 à 40 % de chiffre d’affaires
À l’image des skieurs, ici chacun dévale, avec guidon entre les mains, une dizaine de pistes balisées de différents niveaux. De la noire, plus corsée, à la verte, version promenade. Le tout surmonté par un télésiège permettant de transporter son vélo. Des équipements qui ont de quoi attirer les pratiquants français et étrangers.
"Des plus petits aux plus âgés, nous avons des Français, des Belges, des Suisses. On a même des Australiens en juillet-août et des femmes, de plus en plus", sourit Loryane David, salariée de la société de remontées mécaniques du Lac blanc.
De quoi réaliser entre 35 et 40 % du chiffre d'affaires annuel de la station. Bien, mais peu encore mieux faire. Pour attirer toujours plus de visiteurs, des cours d'initiation sont proposés aux débutants ainsi qu’un service de location de vélo.
Compenser la saison hivernale
Une activité et des services qui ont débuté précocement en 2024. Le Bike park et sa vingtaine de salariés ont repris du service en mars dernier, deux semaines plus tôt qu’en 2023. De quoi se remettre partiellement d’une saison hivernale médiocre, faute de neige.
"Aujourd’hui, on fonctionne sur deux saisons. L'hiver et l'été. L'été prend de plus en plus d'ampleur. Mais on sait pertinemment qu'on n'est pas en capacité de vivre toute l'année avec l'activité estivale", confie patrice Perrin, directeur de la société d'exploitation des remontées mécaniques du Lac Blanc.
Néanmoins, son succès grandissant est devenu capital pour la station. Les 300 000 remontées de la saison passée devraient être dépassées avant la fermeture fin octobre. L’heure de raccrocher le guidon avant de (peut-être) chausser les skis aura alors sonné.