Ces salariés en situation de handicap se mobilisent pour le maintien de leur salaire, "l'idée est de perturber la production par des débrayages"

Les salariés de l'Adapei-Papillons Blancs d’Alsace à Wittenheim (Haut-Rhin) ont cessé le travail pendant deux heures tôt ce matin, mercredi 18 septembre, à l’appel de la CGT. Ils se mobilisent contre le nouvel accord d’entreprise qui entre en vigueur le 1er octobre. Certains vont perdre jusqu'à 170 euros par mois.

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Les salariés d'Alsace Entreprise Adaptée à Wittenheim (Haut-Rhin) continuent de se mobiliser. L'équipe du matin, une douzaine de personnes, a cessé le travail entre 6 heures et 8 heures ce mercredi matin 18 septembre à l'appel de la CGT. Cette action surprise, décidée au dernier moment, s'inscrit dans un mouvement de lutte contre la direction entamé au début du mois.

Ces ouvriers en situation de handicap risquent de perdre jusqu'à 170 euros par mois dès le 1er octobre (lire notre article du 06/09/2024). En cause, le plan "nouvel horizon 2027" signé jeudi 5 septembre 2024 par la direction de l’Adapei-Papillons Blancs d’Alsace et trois organisations syndicales (la CFDT, FO et la CFE-CGC). Seule la CGT a refusé de signer les accords mettant en cause une régression sociale inégalée. 

L'objectif de ce plan est d'éponger les trois millions d’euros de déficit affichés par l’association. Le plan de redressement financier prévoit notamment des économies sur la masse salariale d'environ 1,5 million d'euros. 

Des actions ponctuelles

Dans la foulée de la signature, les 20 salariés du site de Wittenheim se mettaient en grève. Pour ces salariés payés au SMIC, il est compliqué de se mobiliser d'où l'idée de petites actions ponctuelles pour continuer à faire pression sur la direction. "L'idée est de perturber la production par des débrayages, sur de courts moments, en fonction des commandes", explique Laurent Cusey, délégué syndical CGT.

Les 1 400 salariés de l’association en Alsace sont concernés par ce plan mais à des degrés divers. À Wittenheim, les employés, qui fabriquent des assemblages mécaniques pour l'usine automobile Stellantis, sont les plus touchés. "La perte, de 150 à 170 euros, représente plus de 10% du salaire", pointe le syndicaliste.

Les salariés de Wittenheim vont poursuivre leur combat promet Laurent Cusey. D'autres actions de ce type sont à prévoir dans les jours à venir. 

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