Un fait préoccupant selon le syndicat de police Alliance. Le commissariat de Colmar voit ses effectifs baisser régulièrement au point d'atteindre aujourd'hui une situation de crise. Les élus s'en alarment eux aussi et en appellent au ministère de l'intérieur pour que Colmar ne soit pas oubliée
Ils étaient 154 agents en 2002, 15 ans plus tard, ils ne sont plus que 132. Une érosion des effectifs régulière à Colmar qui inquiète les syndicats. Au commissariat central, tous les services sont concernés, et en particulier celui des investigations où, sur les cinq postes libérés, deux seulement seront pourvus.
En poste à Colmar, Michel Corriaux est aussi le secrétaire Grand est du Syndicat Alliance police nationale : "Nos collègues officiers de police judiciaire et enquêteurs se retrouvent avec deux à trois cents dossiers par tête pour commencer l'année, c'est à dire deux à trois cents enquêtes (...) ils commencent l'année en sachant qu'ils ne pourront pas finir ce travail".
Même constat sur le terrain dans une ville qui accueille pourtant plus de trois millions de touristes chaque année, une préfecture, une cour d'assises et une maison d'arrêt. Mais déploiement des forces favorise les grandes villes. Les élus locaux n'ont pas l'intention de s'en contenter. "Colmar a la réputation d'être une ville calme, dit Eric Straumann, député du haut-Rhin, mais malheureusement la délinquance, le développement d'une économie souterraine, cela apparait lorsque les effectifs de police sont moins présents sur le territoire".
Des renforts de deux à trois mille policiers et gendarmmes par an ont été annoncés par le gouvernement. Pour l'instant Colmar ne voit rien venir comme la plupart des commissariats français.