Robin Hausswirth, jeune chef d'entreprise alsacien, réalise un tour de France sur une gyroroue électrique. Parti de Colmar le 1er juillet, il s'élance sur 4.200 kilomètres. Un défi sportif au profit de l'association Petits Princes qui réalise des rêves d'enfants gravement malades.
C'est un tour de France d'un genre un peu particulier qui a démarré à Colmar le 1er juillet. Equipé de sa seule gyroroue électrique, Robin Hausswirth s'est élancé dans un périple solitaire de plus de 4.000 kilomètres à travers voies vertes et pistes cyclables. Une simple envie de balade au départ qui s'est transformée en voyage solidaire. Car le jeune chef d'entreprise, membre des Wheelers d'Alsace, compte récolter des fonds au profit de l'association Petits Princes. Tel un porte-parole sur les routes de France pour donner du bonheur à des enfants et des adolescents malades.
Le 2 juillet après-midi Robin Hausswirth longe le Doubs du côté de Dole dans le Jura. Il décroche son portable tout en roulant en direction du sud. Le vent joue dans son micro mais ne cache pas l'enthousiasme de ce trentenaire déterminé. Il est parti seul. "Au départ j'avais juste envie de faire une grande balade. C'était ma première motivation. Mais ce n'était pas assez pour moi. Finalement ça m'est venu vite. Utiliser ce voyage pour communiquer. Je connaissais les Petits Princes, c'est une cause qui me parle beaucoup. Parce que je lutte moi-même contre une maladie génétique diagnostiquée tardivement. L'association a été tout de suite emballée. Alors j'en ai parlé aux Wheelers d'Alsace dont je fais partie et les deux associations se sont accordées pour porter le projet."
Objectif de la cagnotte : 3.500 euros
Les Petits Princes ont pour objectif de permettre à des enfants malades de réaliser un rêve a priori impossible: rencontrer une star, vivre un séjour à la neige... Autant de projets qui nécessitent des fonds. Et c'est pour en récolter que Robin Hausswirth parcourt la France. A chaque étape il prendra contact avec des chefs d'entreprises du réseau d'affaire BNI pour défendre les couleurs des Petits Princes. Objectif de la cagnotte : 3.500 euros. Tout le monde peut y participer via la plateforme de Robin des routes.Chaque jour le voyageur rend compte de ses aventures sur les réseaux sociaux. Première étape Colmar-Baume-les-Dames. Il y rencontre des amis et des vaches montbéliardes.Le périple de Robin Hausswirth aura aussi des répercutions sur l'image de la gyroroue en France. Car les gens sont assez surpris de le croiser sur son drôle d'engin électrique où il se sent "comme sur des skis, avec les bras libres". La gyroroue lui est venue après la trottinette électrique. "Vous savez je n'ai pas de permis, pas de voiture. Et le vélo je peux pas à cause de mes des soucis de santé. J'ai découvert la gyroroue auprès d'un client qui venait comme ça aux réunions. J'ai voulu essayer, il m'a fallu quelques heures avant de me sentir à l'aise, et j'ai plus arrêté."
Un autre regard sur la glisse électrique
Mais n'allez pas croire que parce que c'est électrique ce ne serait pas physique. Loin de là. Et pour partir un mois à raison de 150 à 180 kilomètres par jour mieux vaut se préparer. "J'ai profité du confinement pour suivre une préparation physique. Une à deux heures par jour avec un professionnel. J'ai des mollets de compétition!"Des mollets qui ont le droit de se reposer tous les 90 kilomètres. Car il faut bien recharger les batteries. Dans un café, chez un particulier. Des occasions multiples de parler des wheelers et des Petits Princes. "Pendant mes entrainements j'ai rencontré des restaurateurs qui m'ont dit qu'ils me feraient un don au retour. Parce que là tout de suite c'était pas possible pour eux financièrement." Un retour prévu à la fin du mois de juillet. Après un passage par Lyon, Bordeaux, Amiens, Metz... Un tour de France électrique à 20 km/h de moyenne. "Hopla geiss et roule ma poule!" Parole de wheeler d'Alsace.