La mère d'une fillette retrouvée morte le 30 juin à Colmar (Haut-Rhin) a été mise en examen jeudi 18 juillet pour meurtre aggravé. La trentenaire est hospitalisée en psychiatrie depuis les faits. Elle encourt la réclusion à perpétuité.
La mère de la fillette de 8 ans retrouvée morte dans son lit le 30 juin à Colmar a été mise en examen pour homicide volontaire aggravé, par une circonstance, sur un mineur de moins de 15 ans, sans préméditation, a appris l'AFP auprès du parquet.
La femme d'une trentaine d'années est hospitalisée en psychiatrie depuis les faits. Elle sera transférée au centre pénitentiaire de Lutterbach (Haut-Rhin) ou dans une prison médicalisée lorsque le corps médical aura donné son feu vert.
Conformément aux réquisitions du parquet de Colmar, le juge des libertés et de la détention a ordonné un placement en détention provisoire. Elle encourt la réclusion à perpétuité.
En état de crise au moment de l'interpellation
Le 30 juin, la police avait reçu un signalement du voisinage, qui se plaignait de hurlements et d'objets jetés par la fenêtre. Lors de leur arrivée, la trentenaire se trouvait en état de crise délirante dans son domicile à Colmar. Les forces de l'ordre avaient alors dû user de leur pistolet à impulsion électrique pour tenter de la maîtriser puis étaient parvenus à la menotter au sol pour l'interpeller.
Sa fille âgée de huit ans avait été trouvée morte dans son lit. L'autopsie a conclu à une mort avec intervention d'un tiers, selon le procureur Jean Richert. Une autopsie avait révélé l'asphyxie et les lésions au cou de la fillette.
"À ce jour, cette femme n'a pas reconnu avoir tué sa fille, sans pour autant se retrancher derrière une autre thèse, accidentelle par exemple, ni impliquer une autre personne", a déclaré à l'AFP Dominique Bergmann, avocat de la trentenaire. "Mais elle assure ne pas avoir de souvenir précis de ce qui a pu entraîner le décès, qu'elle déplore terriblement. Une chose est sûre, elle se trouvait alors dans un état de détresse considérable."