Weckolsheim: ils cadenassent l'école pour protester contre la fermeture d'une classe

Les parents d'élèves et les élus de Weckolsheim, petite commune du Haut-Rhin, protestent contre la fermeture d'une classe à la rentrée 2019. Ils ont mené vendredi 3 mai une opération "école morte" pour interpeller le rectorat. 

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Les grilles de l'école de Weckolsheim, petite commune de 660 habitants dans la région de Colmar, était cadenassées ce vendredi 3 mai. Les parents d'élèves ont organisé une opération "école morte" pour protester contre la fermeture d'une classe.
 

"Fermeture de la classe monolingue"

"En mars, on nous a annoncé la fermeture de la classe monolingue. L'inspectrice nous a fait comprendre qu'ils fermaient la classe car ils avaient besoin d'instituteurs pour les zones en difficulté, explique Cécile Arndt, représentante des parents d'élèves. On a le sentiment que parce qu'on est une petite école, on ne compte pas."

Actuellement, l'école primaire compte 30 élèves répartis dans deux classes, une classe monolingue et une classe bilingue regroupant chacune les cinq niveaux du CP au CM2. Si la fermeture est actée en septembre, 12 élèves devront se rendre dans la commune voisine Wolfgantzen, à environ 4 kilomètres. 
 

Opération "mairie morte" en solidarité

Les parents d'élèves espèrent interpeller le rectorat et dénoncent un manque de concertation: "On nous a annoncé la décision, point. Nous avons envoyé des courriers mais nous n'avons pas eu de réponse, on ne nous a laissé aucun espoir." Ils ont reçu le soutien des élus qui ont mené une opération "mairie morte" en solidarité avec les parents d'élèves. 

La maire de la commune, Arlette Bradat, ne comprend pas non plus la décision du rectorat. "Nous sommes un village en pleine expansion, de nouveaux logements ont été créés et de jeunes couples s'installent à Weckolsheim." Elle souhaite aussi que les parents puissent conserver le choix d'inscrire leurs enfants en filière monolingue ou bilingue à Weckolsheim. 
 

Problème financier

Des questions financières se posent également. "Il s'agit souvent de fratries, les parents ne peuvent pas se permettre de déposer leurs enfants dans plusieurs écoles et la municipalité, avec son petit budget, n'a pas les moyens de mettre en place un transport scolaire vers Wolfgantzen", indique Arlette Bradat. Les familles devront aussi peut-être prendre à leur charge certains frais comme la cantine ou l'accueil périscolaire. 

Les parents d'élèves se mobiliseront à nouveau samedi 5 mai, ils ont prévu de manifester aux côtés de trois autres écoles dans le même cas, celle de Neuf-Brisach, Geiswasser et Nambsheim.
 
 
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