La Commission locale d’information et de surveillance de Fessenheim s’est réunie ce lundi 10 octobre à Colmar, après la révélation en début d’été d’un défaut de conception sur une pièce de la centrale électrique de Fessenheim.
Nous sommes au début du mois de juin dernier. EDF révèle que 87 pièces de ses centrales nucléaires forgées au Creusot par Areva n’étaient pas conformes au cahier des charges. Parmi elles, et certainement la plus préoccupante en terme de sécurité, le générateur de vapeur du réacteur 2 de Fessenheim.
Peu importe pour certains. Car ils étaient plusieurs dizaines ce lundi matin, salariés ou voisins, à réaffirmer leur confiance totale dans la sécurité de cet équipement. "On reste confiant sur la sûreté de l’installation qui n’est absolument pas remise en cause", a assuré Claude Brender, le maire de Fessenheim.
Mais à la CLIS, ils étaient également nombreux à attendre des réponses à leurs interrogations de la part d’EDF. Comment par exemple l’alliage du générateur de vapeur a-t-il pu présenter un taux de carbone supérieur au taux exigé? Et surtout, cela représente-t-il un danger pour la sécurité? "Il faut que toute lumière soit faite et que tout le processus de certification de ces pièces soit mis à jour et traité dans la plus totale transparence", a estimé Michel Habig, président de la CLIS.