Le pilote de bobsleigh haut-rhinois Romain Heinrich vit en Chine sa troisième aventure olympique. Il a accepté de nous livrer ses impressions et anecdotes tout au long de la quinzaine. Retour avec lui sur la cérémonie d'ouverture, dans le Nid d'oiseau de Pékin.
Trois jours après son arrivée sur le sol chinois, l'Alsacien Romain Heinrich était présent dans le stade olympique de Pékin pour participer à sa troisième cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques d'hiver. Le bobeur de Kaysersberg revient pour France 3 Alsace sur cette cérémonie placée sous le signe du flocon de neige.
Il était 13h50, heure française, quand la cinquantaine d'athlètes français a défilé dans le fameux Nid d'oiseau de Pékin, surnom donné au stade construit pour les Jeux d'été de 2008. Derrière les deux porte-drapeaux Tessa Worley et Kevin Rolland, Romain Heinrich, tout sourire derrière son masque.
Au son de la Symphonie "Du Nouveau Monde" d'Antonin Dvořák, les sportifs français ont foulé le sol du stade pékinois, formant un "V" de la victoire : "C'était totalement improvisé, ça s'est décidé cinq minutes avant de rentrer dans le stade, sourit le haut-rhinois. Mais d'après les images que j'ai vues, ça rendait plutôt bien !"
Avant de pénétrer dans le Nid d'oiseau, les athlètes du village olympique de Yanqing, à 80 km au nord de la capitale, ont dû prendre le bus pendant deux heures : "Malheureusement, les athlètes du village de Zhangjiakou, essentiellement des biathlètes, ne sont pas venus. Ça aurait fait trop loin, surtout que les épreuves de biathlon commencent dès ce week-end". Le village est en effet à près de 200 km de Pékin.
Romain Heinrich, a quand même pu retrouver d'autres membres de la délégation française : "C'était super sympa, on a discuté avec tout le monde. On nous a fait attendre dans la patinoire, juste à côté du stade, parce qu'on est passé plutôt vers la fin. Mais comparé à Sotchi ou Pyeongchang, la cérémonie était assez courte", remarque-t-il.
Malgré une cérémonie plus courte, les Français ont pu profiter du stade olympique : "On a vraiment eu le temps de défiler. Le stade est vraiment grand, et super beau. Ce genre de moment, ça reste grandiose ! Le public était présent. Et même si ce n'était pas plein à craquer, on a vraiment pu ressentir la ferveur quand les Chinois ont défilé."
En attendant que le reste des délégations ne défilent, Romain Heinrich a pu croiser un visage qui ne lui est pas inconnu, celui de sa compagne Nadja Pasternack, qui concourt en bobsleigh avec la délégation suisse :
Dernière étape de la cérémonie, les discours et l'arrivée de la flamme olympique : "Même après trois JO, ça fait toujours quelque chose. Quand j'ai vu la flamme, ça m'a donné envie de foncer sur la piste de bobsleigh et de tout défoncer !"
Avant de reprendre les entraînements sur la piste de Yanqing, occupée par les épreuves de luges, Romain Heinrich aura quelques jours pour s'entraîner physiquement, mais aussi pour faire des analyses vidéo avec son partenaire Dorian Hauterville. Leur entrée en compétition est prévue pour le lundi 14 février.