Dans un guide, la fédération des chasseurs du Haut-Rhin démêle le vrai du faux sur leur activité, victime, selon eux, de désinformation de la part de leurs opposants. Le fascicule, d'une douzaine de pages, est disponible en mairie ou sur demande.
Un guide censé répondre aux préjugés sur la chasse vient d'être publié par la fédération des chasseurs du Haut-Rhin, sur l'idée de son président Gilles Kaszuk. Le fascicule, intitulé "Chasse et préjugés : le vrai du faux", est disponible dans toutes les mairies du département ou sur demande auprès de la fédération.
Le guide est destiné essentiellement aux non-chasseurs. En une douzaine de pages, il aborde quinze questions fréquentes sur la chasse, comme les plans de chasse, les dégâts de gibier, la biodiversité ou les finances communales.
"Ce guide se veut objectif et sans agressivité envers quiconque. Il vise à rétablir des faits incontestables sur notre activité. À partir de telles ou telles remarques faites sur le monde de la chasse, on fait le tri entre le vrai et le faux", explique Gilles Kaszuk.
Nous avons de telles règles de sécurité qu'en comparaison d'autres utilisateurs de la nature nous sommes presque inoffensifs.
Gilles Kaszuk, président de la fédération des chasseurs du Haut-Rhin
Une remarque, notamment, reviendrait souvent : les chasseurs sont dangereux. Sur ce point le président de la fédération veut rétablir la vérité. "On nous reproche de mettre en danger la vie des promeneurs en forêt, or, nous avons de telles règles de sécurité qu'en comparaison d'autres utilisateurs de la nature nous sommes presque inoffensifs. La sécurité est la priorité absolue. On s'en rend compte dans la réduction importante d'accidents qui ont eu lieu chez nous. Il y en a toujours beaucoup trop mais en Alsace, ces dernières années se sont bien passées".
Autre exemple, sur les dégâts causés par le gibier. "On nous dit que les cervidés ou les sangliers sont trop nombreux. C'est à la fois vrai et faux. On travaille en partenariat avec les forestiers pour établir des plans de chasse et, contrairement à ce qui est dit, ils sont équilibrés. Concernant les dégâts, on nous reproche d'être trop laxistes avec les sangliers, il faut savoir que les agriculteurs qui en sont victimes sont indemnisés par les chasseurs. D'autre part on en tire entre 13.000 et 15.000 chaque année dans le Haut-Rhin. Donc mettre la prolifération du sanglier, espèce invasive, sur le dos des chasseurs est un peu facile".
Il faut savoir que le chasseur a pour fonction de gérer des territoires.
Gilles Kaszuk
Chasser, c'est juste tirer sur des animaux, c'est faux, s'en défend Gilles Kaszuck. "On nous fait souvent cette remarque. Il faut savoir que le chasseur a pour fonction de gérer des territoires. La spécificité de l'Alsace-Moselle, c'est que le chasseur gère un territoire donné pendant neuf ans aussi bien sur le plan administratif que sur le plan de la venaison".
Le guide ne plaira sans doute pas aux opposants de la chasse. En attendant, la saison bat son plein et alors qu'un nouveau schéma départemental de gestion cynégétique doit être voté prochainement. "Avec les forestiers cela se passe correctement. Avec les agriculteurs, c'est plus compliqué mais nous espérons aboutir prochainement à un consensus", confie Gilles Kaszuk.