La direction de l'Euroairport a présenté à la presse son plan d'action pour les 10 ans à venir. Celui-ci devra concilier développement durable et accroissement du transport de passagers et de marchandises, accroissement avoisinant les 50% à l'horizon 2030 selon les projections de la direction.
Anticiper et accompagner harmonieusement la hausse du trafic sur les dix ans à venir, c'est le plan d'action présenté à la presse en début de semaine par le directeur de l'Euroairport Matthias Suhr et son adjoint Frédéric Velter. Ce plan concerne le transport de passagers et de marchandises en constante augmentation depuis plusieurs années. Le nombre de passagers devrait ainsi passer de 7,8 millions en 2017 à 11 ou 13 millions en 2030, soit une hausse de 50%. Même chose pour le fret dont le tonnage devrait passer de 65.000 à plus de 100.000 tonnes sur la même période.Pour faire face à cet accroissement de trafic, la stratégie affichée par la direction de l'Euroairport s'appuie, au moins dans les intentions, sur le principe de développement durable: se développer tout en préservant un équilibre entre le site aéroportuaire et son environnement. Et dans l'environnement proche de l'aéroport il y a...les riverains. Six communes, dont Saint-Louis, sont directement touchées par les nuisances sonores.
Limiter les nuisances sonores
Face à la grogne montante des riverains, la direction s'engage à réduire le bruit au maximum par un certain nombre de mesures. Parmi elles:- l'interdiction des vols de minuit à 5 heures du matin pour les atterrissages et jusqu'à 6 heure pour les décollages.
- la diminution de moitié du nombre de décollages entre 23 heures et minuit. Depuis 2013 ils avaient augmenté de 60% dans cette tranche horaire. L'association de défense des riverains de l'aéroport Bâle-Mulhouse, l'ADRA, réclame, elle, l'interdiction totale à partir de 23 heures.
- réduction des retards générant des atterrissages imprévus après 23 h.
- avions moins bruyants grâce à des accords bilatéraux avec les compagnies.
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Une future desserte ferroviaire jugée indispensable
Pour l'instant il n'y a guère que le bus, dans les transports en commun, pour rallier l'aéroport. Des navettes françaises, suisses et allemandes relient respectivement les gares ferroviaires de Saint-Louis, Bâle et Freiburg. Pour les usagers venant de Strasbourg ou Mulhouse par exemple, et ne disposant pas de voiture particulière, c'est un peu la galère. Alors on attend le train avec impatience. Le projet d'un raccordement ferroviaire est dans les cartons mais il ne se concrétisera pas avant 2027. Et encore, les élus locaux ont dû monter au créneau pour faire admettre au gouvernement que c'était bien là une priorité.Une ligne nouvelle d‘environ 7 km entre le Nord de l’Aéroport et la gare de Saint-Louis desservira directement l’aérogare, et pourra être empruntée par tous les trains voyageurs circulant entre Mulhouse et Bâle. Les travaux devraient démarrer en 2020 et durer un peu moins de 10 ans.