La sobriété énergétique au cœur du salon des industries du futur

Les acteurs des industries du futur se réunissent à Mulhouse dans le cadre du salon BE 5.0 qui se tient au Parc Expo ces mardi 28 et mercredi 29 novembre. Plus de 250 exposants, fleurons de l’industrie et start-up, présentent leurs innovations.

Le salon BE 5.0 des industries du futur est le rendez-vous annuel incontournable du Grand Est sur l’avenir et les perspectives de l’industrie. Des acteurs de l’industrie de France, d'Allemagne et de Suisse y présentent leurs innovations pendant deux jours, les mardi 28 et mercredi 29 novembre pour cette 7ème édition. Plus de 250 exposants se réunissent ainsi au Parc Expo de Mulhouse : de grands groupes, des PME, des plateformes technologiques, des laboratoires, des écoles et des universités, des structures de financement et d’accompagnement, etc.

Le salon s’adresse aussi bien aux professionnels qu’au grand public, notamment aux étudiants qui peuvent découvrir les métiers de l’industrie et les organismes de formation. Cette année, l'accent est mis sur la frugalité, c'est à dire la sobriété. Des experts sont là pour en parler et en débattre lors de conférences ou dans des ateliers : frugalité et transformation numérique, frugalité et transformation environnementale, frugalité dans la transition industrielle. 

Depuis l’annonce en novembre 2022 par le Président de la République d’une division par deux des émissions industrielles françaises de CO2 au cours de la prochaine décennie, les initiatives se multiplient. Pour le directeur général du Parc Expo Mulhouse, Laurent Grain, cela ne fait pas de doute, la frugalité est le vrai défi aujourd’hui, autant économique qu'environnemental : "L’un des leviers pour atteindre cet objectif est de repenser les modes productifs et de rendre nos industries plus frugales. C’est la raison pour laquelle ce sujet est au centre des conférences du salon en 2023. Si on veut développer ou relocaliser nos industries c’est pour avoir des industries qui vont consommer le moins possible, intégrées le mieux possible dans leur territoire". 

En France, l'industrie représente 20% de la consommation électrique et des émissions de C02. La faire entrer dans l'ère de la frugalité est un enjeu d'avenir majeur.

Maîtriser sa consommation avec des machines intelligentes 

Pour rendre moins énergivore des équipements déjà existants, des solutions existent. Par exemple avec le variateur de vitesse conçu par l'entreprise Schneider Electric qui permet de contrôler un moteur sur toute sa plage de fonctionnement. "Si on veut tourner plus vite ou moins vite on va tirer plus ou moins de courant, ce qui permet de diminuer énormément la consommation qu’on va avoir sur le réseau. L’idée est de rendre les produits plus intelligents et surtout plus transparent pour l’utilisateur qui peut mesurer sa consommation", explique Dhelia El Chater, experte produits Schneider Electric.

Mesurer sa consommation pour mieux la maîtriser, c'est un principe que l'entreprise Schneider Electric s'applique à elle-même avant de revendre ses propres solutions à d'autres industriels. "On ne peut pas rendre plus efficace quelque chose qu’on ne mesure pas, donc il faut absolument mesurer. On a, par exemple, une usine à Vaudreuil, en Normandie, datant des années 1970, qui fabrique des contacts. Il faut les nettoyer ce qui est très consommateur d'eau. On s’est rendu compte qu’en mesurant la pollution dans l’eau on était capable de voir si le contact était propre beaucoup plus tôt. On a ainsi pu économiser jusqu’à 30% d'eau par rapport à la consommation d'avant les mesures", explique Aurélien Fanget, directeur marketing chez Schneider Electric.

Recycler pour être plus vertueux

Voilà une façon de rendre plus vertueuses des entreprises existantes. Chez Purple Alternative Surface, une start-up basée à Belfort, en consommant les déchets des autres, on essaie d'être vertueux dès le départ. Ses deux fondateurs, Pierre Quinonero et Sébastien Molas, viennent tous les deux du secteur, du BTP. Ils ont eu l'idée de fabriquer des dalles à partir de déchets plastiques.

"On leur a demandé d'urbaniser avec des sols perméables. Afin de ne pas utiliser de ressources naturelles, ils ont eu recours aux déchets plastiques non recyclés pour s'en servir comme matière première. Après avoir été broyés, ces déchets plastiques sont injectés pour être transformés ensuite en dalles perméables. À chaque place de parking installée on économise ainsi une tonne de CO2 qui n'est pas rejetée dans l'atmosphère par des incinérateurs. Deuxième effet, il n'y a pas de ruissellement. L'eau va directement dans les nappes phréatiques", détaille Mathilde Philippot, chargée de communication pour Purple Alternative Surfaces.

Régulièrement, des entreprises feraient ainsi appel à la start-up, labélisée Afnor économie circulaire. "On a des déchets plastiques, on ne sait pas quoi en faire. Pouvez-vous nous aider ?", ajoute Mathilde Philippot. 

Sur les deux jours, 4000 visiteurs sont attendus. Le salon est ouvert jusqu'à 19h le mardi 28 et de 9 à 17h mercredi 29 novembre. 

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