A travers la France, les personnels des urgences ont entamé un mouvement de grève il y a trois mois pour protester contre la dégradation de leurs conditions de travail. Une nouvelle action était organisée ce mardi 18 juin à Mulhouse.
La mobilisation se poursuit au sein du personnel des urgences de Mulhouse (Haut-Rhin). Ce mardi 18 juin au matin, un cortège regroupant une centaine de personnes s'est ébranlé de l'hôpital Emile-Muller (ou Moenschberg), direction l'établissement du Hasenrain et le siège de la direction du Groupe Hospitalier de la région de Mulhouse et Sud Alsace. Les manifestants, qui dénoncent le manque de moyens alloués aux services d'urgence, organisaient un convoi funéraire symbolique, portant un cercueil et des croix.
Lundi soir, le collectif Inter-Urgences avait appelé à poursuivre le mouvement de grève, entamé mi-mars à l'échelle nationale. Une réponse aux propositions de la ministre de la Santé, jugées insuffisantes. Agnès Buzyn avait promis trois jours plus tôt de débloquer 70 millions d'euros de mesures immédiates (dont 55 millions consacrés à la généralisation et la revalorisation de la prime de risque et 15 millions destinés à aider les services "en tension" à "renforcer leurs effectifs paramédicaux durant la période estivale et de maintenir ainsi un maximum de lits ouverts").
Les actions pourraient donc encore se multiplier. Deux appels à la mobilisation ont déjà été lancés par le collectif Inter-Urgences : d'abord devant les agences régionales de santé (ARS) ce jeudi 20 juin, puis au cours d'une nouvelle "manifestation nationale" le 2 juillet.
[Communiqué de presse]
— L'Inter-Urgences (@InterUrg) 17 juin 2019
Les chiffres de Mme la Ministre sont très beaux mais loin de la réalité du terrain !
Résultats des AG du Collectif : toujours aussi motivés, nous poursuivons le mouvement ! #soutienalagrevedesurgences pic.twitter.com/iCDygBXkQx