Mulhouse : le restaurant inclusif "Un petit truc en plus" cambriolé, 2.000 euros et un ordinateur dérobés

Le restaurant "Un petit truc en plus", qui emploie des personnes porteuses de trisomie 21 à Mulhouse, a été cambriolé le week-end des 25 et 26 mars 2023. Près de 2.000 euros et un ordinateur portable ont été dérobés par les malfaiteurs. Une plainte a été déposée par les gérants.

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Le restaurant "Un petit truc en plus", situé à Mulhouse, a été cambriolé le week-end des 25 et 26 mars 2023. Environ 2.000 euros et l'ordinateur portable permettant d'effectuer les devis et les fiches de paie ont été dérobés. L'établissement à but non-lucratif emploie sept salariés, dont cinq personnes porteuses de trisomie 21. Une plainte a été déposée par les gérants, une enquête est en cours pour retrouver le ou les malfaiteurs. 

La gérante et initiatrice de cet établissement, Aurélie Bernard, a découvert le cambriolage en arrivant au restaurant ce lundi 27 mars aux alentours de 6h. "Je suis arrivée et j'ai vu que quelqu'un avait forcé la fenêtre qui donne sur la rue de Lyon. J'étais inquiète que les voleurs soient encore à l'intérieur, se rappelle-t-elle, puis j'ai remarqué que tout avait été mis en désordre, les classeurs étaient sortis, les habits aussi, tout comme la trousse de secours et les tickets de caisse".

Elle remarque, quelques secondes après, la caisse enregistreuse ouverte, avec les espèces dérobées. "Nous avions également une autre petite caisse cachée où nous gardions notre chiffre d'affaires, mais il a été trouvé et volé", déplore Aurélie Bernard. Les forces de l'ordre ont procédé à des relevés d'empreintes dans tout l'établissement. "Je n'avais pas le droit de toucher ou bouger les choses pendant quelques heures", ajoute-t-elle. 

Les restaurateurs gardent le sourire 

Malgré le choc de cette déplorable découverte, et l'enquête menée par la police toute la matinée, le restaurant a pu ouvrir aux clients le midi-même. "Nous n'avons rien dit à nos équipiers et à nos clients dans un premier temps, pour que la journée se passe au mieux malgré les événements, raconte la gérante, c'était difficile de gérer cette journée". 

Le lendemain, les sept équipiers et la trentaine de bénévoles du restaurant ont été mis au courant. "Nos salariés ont pleuré sur le coup, certains ne comprenaient pas ce qu'il s'était passé", précise-t-elle.

Sur leur compte Facebook, ils s'adressent directement aux malfaiteurs dans une publication : "Saviez-vous qu’en faisant cela vous vous attaquiez à une association à but non-lucratif, dont le seul objectif est de prouver que des personnes porteuses de trisomie 21 peuvent travailler dans le milieu ordinaire", écrivent-ils. 

Ce n'est pas un cambriolage qui va nous retirer nos sourires au quotidien

Aurélie Bernard, gérante du restaurant "Le petit truc en plus"

Ils rappellent également que les cinq employés porteurs de trisomie 21 ont reçu, pour la première fois de leur vie, un contrat de travail grâce au restaurant. "C'est vrai que d'autres restaurants subissent parfois les mêmes cambriolages et c'est vraiment triste pour tout le monde. Notre projet est de dire que nos salariés ont leur place dans la restauration, et ce n'est pas un cambriolage qui va nous retirer nos sourires au quotidien", ajoute Aurélie Bernard. 

La recherche de l'équilibre financier

Ouvert en octobre 2019, après avoir réfléchi et conceptualisé le projet durant deux ans, le restaurant inclusif existe grâce à une association à but non-lucratif. Avec leur menu à 18 euros pour une entrée, un plat et un dessert fait maison, l'établissement affiche complet toute l'année. "Les clients apprécient la gaîté, la spontanéité et l'ambiance du lieu grâce à nos cinq équipiers porteurs de trisomie 21", précise la gérante. 

Pourtant, "Un petit truc en plus" a du mal à trouver un équilibre financier. La pandémie de Covid-19 les a durement impactés, d'autant plus que les cinq équipiers porteurs de la trisomie 21 ne pouvaient pas travailler en raison de leur santé fragile. 

Chaque année, le restaurant organise un appel aux dons afin de pouvoir retrouver un équilibre budgétaire convenable et continuer la belle aventure initiée par Aurélie Bernard, qui est responsable restauration du Centre de réadaptation de Mulhouse. Une campagne de collecte est actuellement disponible en ligne si vous souhaitez soutenir l'établissement. 

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