Tout avait si bien commencé. Imaginez un peu : aller réveillonner à Paris sur les Champs Elysées. Hé bien le rêve s'est transformé en ... bouse pour les 260 passagers du TGV 6708. En cause : un troupeau de vaches croisé malencontreusement à Darcey.
Pour certains le réveillon de la Saint Sylvestre ne s'est pas exactement passé comme prévu. Pas du tout même. Les passagers du TGV 6708 peuvent en témoigner. Partis de Mulhouse vers 18h pour passer une nuit inoubliable à Paris, c'est en partie dans les rames que nos passagers ont sabré le Champagne. Rame c'est le terme.
Ho la vache
En cause : un troupeau de vaches bien décidées elles aussi à marquer le coup ( le cou ?) en allant tout droit se fourrer sur les lignes TGV à hauteur de Darcey. NDLR : Darcey c'est entre Corpoyer-la-Chapelle et Ménétreux-le-Pitois, vous voyez ? Non ? Le lieu idéal pour un réveillon tranquillou au vert. Sans pétard. Sans sono à fond. Sans rien en fait. Si pardon des vaches. CQFD.Bon reprenons le fil de notre sombre histoire ( oui à Darcey y a pas non plus de réverbères ). Voilà que le TGV heurte donc un troupeau de vaches et s'immobilise. Il est 19h25. Et là adieu veaux vaches cochons ( non y avait pas de cochons ce soir là faut pas exagérer quand même mais c'est l'expression qui veut ça ). " Par mesure de précaution, la circulation des trains a été temporairement interrompue afin de vérifier la présence d’autres animaux sur les voies. La gendarmerie est intervenue afin de procéder au constat et identifier le propriétaire des animaux" a indiqué la SNCF à nos collègues du Bien Public. Une véritable enquête est menée sous les nez pas encore rouges de nos passagers qui n'ont eu qu'un seul choix : celui d'attendre. D'attendre. D'attendre encore.
Tant et si bien que notre TGV 6708 a été amené en gare de Laumes où les passagers ont dû attendre (encore) un nouveau TGV jusqu'à 22h30. Et comme à Laumes l'ambiance n'est pas non plus tip top (la vachette), ils ont entamé une chorale sur le quai. Petit papa Noël ça réchauffe toujours les coeurs à défaut des pieds. On fait ce qu'on peut avec ce qu'on a ...
"Divagation"
Résultat des courses : trois heures de retard pour nos passagers arrivés à la capitale à 23h28. Juste à temps pour le bisou. Avec, en plus, dans leur bagage, une bonne petite anecdote rurale à raconter pour la soirée mondaine. Ou du moins ce qu'il en restait. Les vaches kamikazes, elles, s'en sont moins bien sorties. Trois d'entre elles sont mortes. La SNCF a, à ce propos, indiqué qu'elle souhaitait non pas une bonne année mais " rappeler aux propriétaires d’animaux d’élevage que leur responsabilité est susceptible d’être engagée en cas d’incident avec des animaux en divagation sur les voies ferrées." Divagation, voilà c'est le mot.
Si même les vaches n'ont plus le droit d'être bourrées le soir du réveillon ....