A Mulhouse, le chantier de la mosquée Annour, commencé en 2009, arrive bientôt à son terme. La salle de prière ouvrira ses portes aux fidèles pour le ramadan, le 6 mai, au plus tard. Pour l'espace bien-être et la partie culturelle, comprenant école et médiathèque, il faudra attendre fin 2019.
Difficile de croire, en voyant l'étendue du chantier, que les fidèles se presseront dans un mois aux portes de la mosquée Annour de Mulhouse pour inaugurer la salle de prière. Et pourtant, malgré l'ampleur apparente de la tâche qui reste à accomplir, tout sera prêt pour le ramadan, affirme Nasser El Kady, le président de l’Amal: "Dans la partie cultuelle de l'édifice, il ne reste plus qu'à poser la moquette, le placage mural et, surtout, le grand lustre." Du fignolage, en somme. Reste l'installation du lustre, une sphère renversée de trois tonnes, composée de verre et d'acier. Une affaire de quelques jours. Il arrivera de Turquie, où il a été réalisé, vers la mi-avril et prendra place sous la coupole.
Ci-dessous, voila comment les fidèles découvriront la salle de prière le 6 mai, si tout se passe bien et si le timing est tenu.
En plus de l'espace réservé au culte, qui ne représente que 13% de la surface totale, l'édifice comprend aussi une école, un centre culturel, un espace bien-être, un espace mortuaire et même un coiffeur. Les deux étages supérieurs sont réservés à la partie culturelle avec 11 classes de collège et une médiathèque. 150 collégiens y seront accueillis dans les années qui viennent, les premiers à arriver étant les élèves de 6e à la rentrée prochaine.
Le sous-sol, est, lui, consacré au sport et au bien-être avec une salle de fitness, une piscine de 25 mètres, un hammam, un spa et un sauna. Cette partie du centre est ouverte à tout public, musulman ou non.
Le centre est ouvert à tout le monde et notre souhait est qu'on ait beaucoup de visites des gens qui ne connaissent pas l'islam et qu'ils partagent avec nous un moment de convivialité
- Nasser El Kady, président de l'association des musulmans d'Alsace -
Le chantier, titanesque (le deuxième le plus important du Grand Est), aura mobilisé plus d'une trentaine d'entreprises sur une dizaine d'années et coûté plus de 20 millions d'euros, issus de dons de fidèles et d'associations. Libération rapporte que le Qatar a avancé deux millions d'euros pour la contruction de l'édifice. Les premières pierres avaient été posées en 2009 mais après un coup d'arrêt, il n'avait repris véritablement qu'en 2012. Nasser El Kady a bon espoir de boucler les travaux dans le courant de l'année 2019.