Le jugement dans l'affaire du MON a été rendu ce lundi 3 juin à Mulhouse. Les quatre membres de la famille Horter qui comparaissaient pour abus de biens sociaux et abus de confiance, ont écopé de 8 à 10 mois de prison avec sursis. La M2A qui s'est portée partie civile a été déboutée. Le tribunal correctionnel estimant "que l'agglomération de Mulhouse ne pouvait ignorer la toxicité du système".
Les quatre membres de la famille Horter, dont les frères Lionel et Franck, qui comparaissaient pour abus de biens sociaux, abus de confiance et recel ont écopé de peines de prison avec sursis allant de 8 à 10 mois. Des peines en deçà des réquisitions du parquet.
Durant une vingtaine de minutes, le tribunal a égrainé, année après année, les sommes supposées détournées avant de prononcer les peines. Lionel Horter, entraîneur au MON et ancien gérant de la SARL MON CLUB de 2005 à 2015, et son épouse Marjorie Hauswirth ont été condamnés respectivement à 8 mois et 10 mois de prison avec sursis et à l'interdiction de gérer une entreprise durant deux ans. Le frère Franck Horter, actuel président du MON, a été condamné à 8 mois de prison avec sursis. La mère Marie Octavie Horter, membre du comité directeur, a été dispensée de peine.
Le tribunal correctionnel de Mulhouse a par ailleurs débouté la M2A, Mulhouse Alsace Agglomération qui s'était portée partie civile dans l'affaire. "La M2A ne peut être une victime. Principal financeur du club, l'agglo a participé à l'élaboration de la convention tripartite du 16 décembre 2013 dont elle ne pouvait ignorer la toxicité" explique le tribunal correctionnel dans son délibéré, ce lundi 3 juin.
Les prévenus, les parties civiles et le procureur de la république ont dix jours pour faire appel.