La députée haut-rhinoise Arlette Grosskost se pose beaucoup de questions depuis les révélations du Canard Enchaîné sur les rémunérations de l'épouse de François Fillon et dit tout haut ce que beaucoup pensent tout bas dans le camp Les Républicains.
Jusque là, Les Républicains faisaient bloc derrière leur candidat à la Présidentielle. Arlette Grosskost, est la première à rompre l'omerta : "on est très mal". Soutien d'Alain Juppé à la primaire, la députée du Haut-Rhin n'a pas mâché ses mots, mardi 31 janvier, dans les couloirs de l'Assemblée nationale,
"J'ai toujours été contre le népotisme"
Elle est d'autant plus libre de sa parole qu'elle ne rempilera pas aux législatives de 2017, après trois mandats. "Faut-il à tout prix défendre notre candidat?", s'interroge-t-elle en rappelant avoir toujours été contre "le népotisme en politique de quelque manière que ce soit." "Personnellement, j'ai décidé de m'arrêter".
Invitée ce mercredi sur LCI, la députée alsacienne va plus loin. "Il s'expliquera devant la justice, si tant est que l'affaire continue devant la justice. Il devra s'expliquer voire, pourquoi pas rembourser certaines sommes indues si c'était le cas".
Arlette Grosskost reste prudente mais ne cache pas son désaroi. "Nous sommes submergés par des mails et par des SMS de nos militants, de gens qui nous demandent quoi faire?". "Nous sommes touchés, nous les députés de base, sur le terrain". Avant de conclure : "je jette l'éponge."