Depuis mi-juin, les infections au coronavirus covid 19 repartent à la hausse en Suisse. Son conseil scientifique tire la sonnette d’alarme. Le gouvernement fédéral réagit en imposant le port du masque dans les transports publics. Une mesure qui prend effet le lundi 6 juillet.
Un taux de reproduction du covid 19 de 2,26. Voilà la dernière estimation officielle du 20 juin pour la Suisse. Cela signifie que 100 personnes infectées en contaminent 226 autres. Ici, la deuxième vague commence à faire les gros titres des médias. Pour contrer cette inquiétante recrudescence du virus, le Conseil fédéral choisit de suivre les recommandations de ses scientifiques. A partir du lundi 6 juillet, le masque sera obligatoire dans tous les transports publics du pays à partir de 12 ans.
Suivant les chiffres de la Basler Zeitung, la Suisse a enregistré 553 nouvelles infections en 7 jours du 6 juin au 2 juillet. Cela peut paraître peu. C’est pourtant un bond de +133% par rapport aux sept jours précédents. Depuis le 1er juin, le nombre de nouveaux cas double en moyenne chaque semaine.
Pour l’instant, Bâle est encore épargnée. Les deux cantons bâlois n’enregistrent pas de forte hausse des cas de covid 19. Mais pour Heiner Bucher, joint au téléphone par France 3, la situation est préoccupante. Le directeur de l’Institut d’épidémiologie clinique et de bio statistique de l’Université de Bâle dit qu’il faut surtout réagir rapidement : "Les cas actuels ont été contractés il y a deux ou trois semaines. Les contaminations sont redevenues exponentielles. Il faut être très prudent. Dépister, tracer et isoler le plus vite possible. Peu importe le nombre de cas, je suis convaincu de la nécessité de porter le masque dans les transports publics. C’est indispensable pour avoir une chance de maîtriser l’épidémie. Il aurait même fallu généraliser le port du masque dès fin avril-début mai. Dès les premiers assouplissements de nos mesures pour limiter la propagation du virus."Il aurait même fallu généraliser le port du masque dès fin avril-début mai.