Point de passage entre les Vosges et le Haut-Rhin, la route du col de Sainte-Marie-aux-Mines sera fermée à la circulation pendant deux mois. Du 11 juillet au 3 octobre, des travaux de réfection remettront en état la chaussée en cours d'affaissement.
La pelleteuse est déjà à pied d'œuvre sur ce tronçon de la route départementale 459, à la sortie ouest de Sainte-Marie-aux-Mines (Haut-Rhin), ce lundi 11 juillet. La route menant au col est fermée à la circulation dans les deux sens jusqu'à la fin du mois d'août, puis en alternance jusqu'au 3 octobre, le temps des travaux. "On est obligé de fermer la route en juillet et en août. Mais, on mettra en place en septembre une circulation alternée pour la rouvrir", tient à préciser à notre équipe Pierre Bihl, vice-président de la Collectivité européenne d'Alsace (CEA) et conseiller départemental du canton, pour rassurer les automobilistes.
Durant la fermeture à la circulation, ceux-ci auront le choix entre deux possibilités. Une déviation, assez longue, mais gratuite, passant par le col des Bagenelles et le col du Bonhomme. Ou le tunnel Maurice Lemaire, autre point de passage entre les Vosges et le Haut-Rhin, plus rapide, mais payant. Les abonnés bénéficieront durant trois mois d'une réduction de 60% au lieu de 40% habituellement. "Ils paieront 2,60 euros au lieu de 5,60 euros, correspondant au plein tarif", précise Pierre Bihl.
Quelque 2.000 usagers empruntant quotidiennement la route du col en temps normal sont concernés. Concernant les riverains, qui l'utilisent pour se rendre à Sainte-Marie-Aux-Mines, une déviation sur des chemins communaux leur sera autorisée, et à eux seuls. Des contrôles auront lieu, prévient Pierre Bihl.
Des affaissements deviennent dangereux. Le risque est qu'un jour un glissement emporte la route.
Alexandre Toussaint, directeur de génie civil pour le groupe arkédia
La CEA, en charge de cette route départementale, a budgétisé les travaux à hauteur de 500.000 euros. Ils consistent à rénover la chaussée qui s'affaisse sur une centaine de mètres, après le deuxième virage, à la sortie de l'agglomération (voir la carte au-dessus). "Le mur de soutènement qui tient la RD 459 est fondé sur une couche meuble grignotée par le Robinot qui coule en contrebas. Des affaissements deviennent dangereux. Le risque est qu'un jour un glissement emporte la route", explique Alexandre Toussaint, directeur de génie civil pour le groupe arkédia.
Résultat, la route descend à certains endroits de plusieurs dizaines de centimètres par an, créant des fissures plus ou moins profondes dans le macadam. Plutôt que d'intervenir dans l'urgence, pour Pierre Bihl, il était préférable d'anticiper afin de réduire les coûts. D'autant que la période estivale, synonyme de longs congés, cause moins d'impacts sur les usagers.