Thann-Cernay : à la découverte de la mine d'argent et de plomb dans la vallée du Silberthal

Inlassablement, depuis 32 ans, ils tentent de dégager les gravats qui obstruent la mine Saint Nicolas de Steinbach (68). En trois décennies, ces bénévoles, amateurs de vieilles pierres, ont avancé de 225 m. Cette première tranche d'une ancienne mine d'argent et de plomb est ouverte au public.

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Depuis 6 ans, ils n'avancent plus. En 6 ans, ils ont évacué 1400 wagonnets de gravats mais ils n'ont pas avancé d'un seul centimètre. "Une seule fois nous avons réussi à voir ce qu'il y avait de l'autre côté, raconte Roland Rousseau, ancien facteur à la retraite. Nous avons pu voir que le dépilage, l'endroit où se faisait l'extraction minière, de l'autre côté, faisait 30 m de haut, mais ensuite, tout s'est à nouveau  écroulé". Avec lui, un groupe de passionnés qui creusent depuis 32 ans. Ils estiment qu'il leur faudra extraire encore des centaines de wagonnets de déblais avant de passer ce bouchon. "Les mineurs remplissaient des galeries de gravats inertes, sans intérêt, au lieu de se fatiguer à les porter en-dehors de la mine, et c'est toute cette matière qu'il faut évacuer aujourd'hui", explique Jérémy Mathis, professeur de français passionné d'archéologie. Ce dernier passe une grande partie de ses vacances à travailler à la mine, parfois seul, parfois avec avec d'autres bénévoles. "Le samedi, c'est notre jour de travail. Ce jour-là, nous sommes 7 ou 8 parfois plus".

En tout et pour tout, ces mineurs amateurs ont pour l'heure dégagé 225 mètres de galerie. Ils ont consolidé les murs, installé des rails et l'électricité. "Nous voulons savoir jusqu'où va cette mine. Des documents anciens, datés de la période allemande, nous font penser qu'elle faisait 500 m de long. C'est cela qui nous motive depuis toutes ces années", poursuit Roland Rousseau.

L'exploitation de cette mine s'est poursuivie sur plusieurs centaines d'année. C'est en 1902 que l'exploitation de l'argent et du plomb a cessé. Certains mineurs ont ensuite été  transférés aux mines de potasse d'Alsace. Ce n'est qu'en 1990 que l'association minéralogique Potasse renoue avec ce site et commence les explorations.

Tout l'été, la visite de la mine est possible sur rendez-vous. Les visites sont guidées et agrémentées d'une reconstitution en 3D, libre d'accès sur internet, qui permet de comprendre et de visualiser, les techniques d'extraction dans cette vallée nommée le Silberthal, la vallée de l'argent.

Le liens directs vers la visite virtuelle 360 degrés et la vidéo de reconstitution en 3D sont les suivants:

Le site de l'association Potasse: http://www.kalitroc.com/

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