Des peines de 6 mois avec sursis à 12 ans de prison ont été requises, ce jeudi 31 mai, à l'encontre de huit personnes soupçonnées d'appartenir à une bande criminelle ayant attaqué des distributeurs automatiques de billets, dans l'Est de la France en 2014 et 2015.
Huit personnes, soupçonnées d'appartenir à une bande criminelle ayant attaqué des distributeurs automatiques de billets dans l'Est de la France, encourent des peines de 6 mois avec sursis à 12 ans de prison.
Des zones calmes visées
Les banques visées étaient situées dans des zones calmes de Haute-Marne, Meuse, Meurthe-et-Moselle, Moselle, Vosges, Haut-Rhin, Saône-et-Loire, Haute-Saône, Doubs et Côte-d'Or, à proximité des grands axes routiers pour faciliter la fuite des malfaiteurs.
La procureure, Hélène Morton, a dénoncé des "faits d'une particulière gravité, nombreux, à la frontière entre l'atteinte aux biens et l'atteinte aux personnes, tant les moyens utilisés par les prévenus pour parvenir à leurs fins sont dangereux".
Elle a réclamé des peines de 8 et 9 ans de prison à l'encontre de quatre hommes, trois quinquagénaires et un jeune de 29 ans, pour leur rôle actif dans l'équipe.
Pour "le leader", elle a requis 12 ans. Jugés depuis jeudi devant la juridiction interrégionale spécialisée de Nancy, les huit prévenus, sept hommes et une femme, âgés de 20 à 59 ans, ont préféré garder le silence.
Trois sont en détention provisoire, les cinq autres comparaissent libres. Tous nient les faits, sauf un jeune de 20 ans, à l'encontre duquel une peine de six mois de prison avec sursis a été requise. Extérieur à l'organisation de malfaiteurs, il avait été forcé d'aider son oncle à s'enfuir le jour de son arrestation.
L'équipe avait été interpellée en novembre 2015 dans le cadre d'une information judiciaire ouverte par la Jirs de Nancy après la recrudescence d'attaques et de tentatives de vol de distributeurs automatiques entre 2014 et 2015 dans l'Est de la France.
97.000 euros de butin
Les malfaiteurs introduisaient un mélange gazeux d'oxygène et d'acétylène, deux produits en vente libre, dans un trou percé dans la façade des banques pour provoquer une explosion. Les sécurités d'encrage des billets n'étaient pas systématiquement désactivées par l'explosion et seules deux attaques sur les huit reprochées ont permis à l'équipe d'empocher 97.000 euros de butin.
Pour réaliser ses attaques, le groupe volait de nombreux véhicules et divers matériels et cambriolait des commerces.
L'enquête de l'Office central de lutte contre la délinquance itinérante avait été orientée par un renseignement anonyme vers une équipe issue de la communauté des gens du voyage.